Chapitre 7

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Policier : vous pouvez y aller et que je ne vous revois pas de si tôt 

Moi : oui oui bonne soirée messieurs ! 

Je sors en les saluant presque d'une manière insolente ce qui est je l'avoue très loin de mes habitudes mais ce n'est pas dans mes habitudes non plus d'être enfermé au commissariat pendant plusieurs heures juste après m'être fait tabasser par mon frère qui voulait coucher avec moi. 

L'air frais me frappe pour mon plus grand bonheur et je remarque enfin la tenue d'Haru qui vient de me faire sortir en racontant je ne sais quel bobard mais de toute façon, son identité suffisait à les faire obéir... 

Je retiens un sourire en voyant qu'il a vraiment accouru en pyjama en m'entendant lui dire "j'aurais besoin d'un petit service, enfin d'un gros service"

En toute honnêteté, je n'avais aucune idée de qui appeler encore moins dans cette situation et à une heure aussi tardive mais il semblerait que j'ai finalement eu raison de compter sur lui. 

Mais maintenant que je suis sorti, qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire ? 

Comme s'il lisait dans mes pensées, je sentis une chaleur entourer ma main avant que mon corps ne soit tiré jusqu'à un banc en face de la fontaine de la grande place. 

Toujours dans un silence presque parfait, l'imbécile qui m'a sauvé la peau sortit un paquet de cookies de son sac que je n'avais même pas remarqué 

Haru : j'ai pensé que tu devais avoir faim et je déteste ces cookies

Je prends le paquet, incapable de cacher appétit et vis qu'ils étaient au chocolat blanc 

Moi : comment tu peux ne pas aimer le chocolat blanc ? 

Haru :  je préfère ceux au chocolat au lait

Il continuait de fixer cette fontaine en me laissant me débattre avec l'emballage avant d'enfin en amener un à ma bouche 

Moi : je te trouve un peu sévère avec ces cookies, ils sont très bons de toute façon j'adore le chocolat blanc, c'est mon préféré 

Haru : je sais, c'est pour ça que je les ai acheté 

Je ne saurais pas trop dire pourquoi mais contrairement à toutes les fois où le fait qu'il me colle ait pu m'énerver, seul un léger sourire apparaît sur mon visage en silence.

C'est vrai que pour une fois, c'est moi qui suis dans ses pattes et pas l'inverse. Pourtant, il est presque 3h du matin et je viens de sortir du commissariat dans un sale état, il aurait très bien pu ne pas venir. 

Mais il est quand même venu, sans poser aucune question sur l'état de mon visage ou bien la raison de mon arrestation. 

Haru : tu veux en parler ? 

Moi : pas vraiment. 

Haru : d'accord

Le silence reprit et j'avoue que je n'avais jamais eu le temps d'apprécier cette tranquillité que me laisse Haru. J'ai plutôt été habitué à des personnes qui m'auraient harcelé de questions jusqu'à avoir une réponse qui leur convenait peu importe si cela était vrai. 

Mais lui, il ne voulait pas savoir ce qu'il s'était passé, il me demandait juste, à sa façon, si j'allais bien. 

Finalement, je n'ai peut-être rien à raconter mais j'ai trouvé quelqu'un avec qui partagé mon silence et il en dit bien plus que tous mes mots. 

J'aime ce moment, je me sens léger et presque intouchable, comme si tous les problèmes que j'avais n'existaient plus l'espace d'un instant, comme si sans rien savoir il avait réussi à m'enlever ce poids du coeur et de mes épaules. 

Aime-moi autant que je te haisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant