FATIMA NIANE

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       J'ai toujours idolâtré ma mère pour l'impact qu'elle a sur le monde. Une femme à la fleur de l'âge qui a su gagner une place et le respect de tout le monde. Elle est belle, magnifique même, élégante, très intelligente et charismatique, la femme parfaite. C'est difficile des fois d'être à la hauteur de ses attentes mais qui n'en aurait pas après avoir fait tout ce qu'elle a fait.

       Elle n'a pas toujours été présente pour sa famille mais on ne peut pas lui en vouloir, elle fait tout cela pour nous mettre à l'abris.

       Je gare ma voiture devant la maison de ma grand-mère, Louise Lopez, la grande fondatrice de la société L.L PETROLEUM.

      Je la vois s'affairer dans le jardin, les plantes ont toujours été son passe-temps préféré.
Je l'enlace par derrière, la surprenant.

— Fatima tu m'as fait peur, sursaute-t-elle.

Elle se retourne vers moi le sourire aux lèvres et pleine de vie malgré son âge, comme d'habitude. Elle a toujours été le rayon de soleil dans cette famille.

— Mame, tu devrais te reposer au lieu de faire le travail du jardinier, lui lançais-je en la laissant m'entraîner dans le salon.

— Tu sais très bien que m'occuper des plantes me garde occupée et encore plus lorsque que ma fille et mes petits enfants ne me rendent visite que très peu, dit-elle d'une mine faussement triste.

— Mais je suis venue il y a trois jours !

— Oui mais ma petite fille me manque, tu devrais venir vivre ici, il y a trop d'espace pour moi.

— Oui je sais grand-mère mais tu sais maman est surmenée par son travail, papa a toujours un voyage et avec d'un côté Amath qui ne refait toujours pas surface et Karim qui ne va pas bien ces temps-ci, je crois qu'il serait mieux que je reste à la maison, lui confiais-je.

— Tu penses toujours aux autres mais jamais à toi..., bon d'accord. Alors comment va Linguère et pourquoi n'est-elle pas venue me voir pendant toute une semaine ?

— Euh... elle va bien, elle doit juste être trop occupée par son travail, lui dis-je.

— Cette petite finira par me tuer un jour, j'espère qu'elle prend quand même du temps pour vous !

— Oui bien sûr, mentais-je, on sait que si elle travaille autant c'est nous mettre à l'abris.

— C'est bien alors, parce que sinon j'irai lui remonter les bretelles moi-même, dit-elle en riant.

— Ah oui j'avais oublié ! m'exclamais-je.

Je sors une carte d'invitation et lui remet.

— C'est une invitation pour ma remise de diplômes, je suis major de la promo, j'espère que tu viendras, dis-je gênée.

— Bien sûr que je viendrais, ta mère doit sûrement être très fière de toi, tu as hérité de sa grande intelligence, me dit-elle en m'enlaçant.

Nous continuons à discuter de la vie, de ses années de jeune fille jusqu'à ne pas se rendre compte de la tombée de la nuit.

*
* *

— Non mais regarde comment on est trop belle, sérieusement que celles qui sont en couple tiennent leur hommes hein, aujourd'hui nous allons faire tourner des têtes, dit Khadija en nous prenant en vidéo

LINGUÈREOù les histoires vivent. Découvrez maintenant