NARRATEUR EXTERNE

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    Silas raccroche le téléphone et se tourne vers son homme de main.

— Où en êtes vous avec la fille ?

— Elle a été capturée, on la conduit à l'autre villa en ce moment.

          — Et le mec ?

          — Il n'est pas mort.

          — Bien, ça fera l'affaire.

          — Le patron a donné des instructions ?

          — Ouais, on la bouscule assez pour que quand il viendra, elle verra en lui un sauveur, dit Silas, un rictus malicieux sur les lèvres.

*

   Sarabi tire Khadija vers la villa, celle-ci se débat en vain.
     Elle avait perdu beaucoup de sang et son bras lui faisait atrocement mal. Sa tête tournait mais elle ne se laissait pas faire, elle avait vu son mari se battre pour elle, désormais c'était à elle de se battre pour lui.

La maid  la fait descendre de force dans un sous sol humide, elle ouvre une pièce dans celui-ci et l'y fait entrer.

Khadija s'écroule sur le sol, exténuée. Elle lance à un regard noir au serf.

— Je vous laisse faire connaissance, dit le serf qui l'accompagnait fier de sa blague.

Khadija se retourne et voit, malgré la lumière qui s'échappe de la petite fenêtre, un femme recroquevillée sur elle même.

Khadija s'adosse au mur à bout de force. Ses forces la quittaient petit à petit, jusqu'à ce qu'elle perde connaissance.

*
*           *

    La haine que contient l'âme d'Amath est incommensurable. Sa mine est d'une sombreur terrifiante. Il a le visage dur, tous ses muscles sont contractés. En ce moment même, Amath inspire la peur, la terreur.

Il était en colère, très en colère. Il se répétait encore et encore qu'il allait tous les tuer pour avoir fait du mal à sa femme, pour avoir tuer la vieille Rokhy et son petit fils, pour avoir tiré sur Hamza qui essayait de protéger sa femme.

          — Il faut qu'on t'emmène à l'hôpital, dit Ali, les yeux rivés sur la route, les mains au volant.

          — Non, il faut d'abord trouver Khadija, dit Hamza.

Ali jette un coup d'œil à Hamza, allongé sur la banquette arrière de la voiture, grimaçant de douleur, la jambe en sang, puis à Amath sur le siège passager. On pouvait lire sa rage à son visage, ses poings serrés et tous les muscles tendus de son corps.

— Tu ne feras que nous ralentir de toute façon, dit Ali.

— C'est Sarabi qui m'a tiré dessus, c'est... c'est elle qui a enlevé Khadija, dit difficilement Hamza.

Amath ne pouvait plus contenir sa douleur. La haine et l'impuissance le submergeait. Il donne un coup de poing violent au tableau de bord, encore un autre, encore, encore, encore.

LINGUÈREOù les histoires vivent. Découvrez maintenant