LINGUÈRE

NARRATEUR EXTERNE

      Les activités allaient de bon trains et L.L PETROLEUM était devenue la première entreprise de vente et raffinage du pétrole en deux mois. Tous les projecteurs sont posés sur la famille Sarr et Niane.
      Maintenant que Abdel Sarr est devenu le nouveau président de la république, la famille Sarr et Niane faisait la loi dans le pays et Linguère encore plus.
       Depuis maintenant deux mois, elle est à la recherche d'un membre du Cercle, le maillon faible des dirigeants et on peut dire qu'elle touche au but après tant de tortures, de chantage, de meurtre. La reine du pétrole est devenue encore pire qu'elle ne l'était, la vengeance lui voilait les yeux.

     Elle est dans un de ses nombreux entrepôts privés où elle a pris l'habitude d'y amener ses victimes.
     Ses habits sont tachés de sang, mais pas du sien. C'était celui de l'homme attaché sur un des poutres de l'entrepôt.

          — JE VOUS JURE QUE JE N'EN SAIS RIEN ! crie l'homme attaché et en sang.

          — Ce n'est pas ce que j'ai envie d'entendre, dit froidement Linguère.

     Elle se retourne vers la table où étaient disposaient toutes formes d'objets de torture. Elle prend une pince et la donne à Ablaye. Celui-ci s'en empare et se met devant l'homme moitié inconscient.

          — Le gros orteil, dit Linguère en s'asseyant sur la chaise devant eux.

     Ablaye s'accroupît et enlève l'ongle du gros orteil.

          — AHHHHHH !!!

     L'homme crie de toutes ses forces mais personne n'entendra.

          — Je vous en supplie, je vous ai dit tout ce que je savais, souffle le torturé à bout de force.

          — Je t'ai observé plusieurs semaines et j'ai vu le nombre de femmes et d'enfants que tu enlevais pour les vendre, je veux les noms des acheteurs. Tous les noms. L'orteil suivant, dit Linguère en jouant avec la pointe d'un couteau.

      Ablaye s'exécute et arrache d'un coup sec un autre ongle. L'homme crie à en perdre haleine, la douleur étant trop forte. 

          — ok... ok je vais tout vous dire mais s'il vous plaît arrêtez, dit l'homme malgré son visage boursouflé.

          — Bonne nouvelle, dit Linguère en remettant ses cheveux en arrière, parle.

          — Je suis juste chargé de cueillir les fruits et de les emmener dans un entrepôt, il y a un homme très influent j'ai entendu qu'il est un de ces ministres et c'est lui qui teste la marchandise avant de les expédier dans plusieurs pays, c'est tout ce que je sais.

          — Des enfants... un ministre... ce fichu Moulaye, rit Linguère avant de braquer son arme sur l'homme attaché.

          — Attendez, attendez... vous avez promis de m'épargner, balbutie l'homme.

          — Oh chéri, tu étais déjà mort en croisant mon chemin, dit Linguère en appuyant sur la gâchette sans remord.

     Elle n'avait plus du mal à ôter la vie d'homme, plus maintenant.
    Ablaye appelle ses hommes pour le nettoyage, avant de se mettre en route.
     Ils arrivent devant la maison du ministre sachant de sources sûres qu'il est dans les lieux. Ils entrent très facilement et trouve le
ministres des affaires étrangères dans son bureau, au téléphone.
     Linguère tire instantanément sur son épaule. Moulaye hurle de douleur. Ablaye l'empoigne par l'épaule endolorie lui arrachant une grimace.

          — J'en ai marre de faire des allers et retours chez toi Moulaye, vraiment marre, dit Linguère en s'asseyant sur un des fauteuils, je vais te poser une seule question, si je n'ai pas la réponse que je veux, je tire.