NARRATEUR EXTERNE

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   Depuis la fameuse soirée, Khadija n'a pas croisé son cher mari. Celui-ci partait tôt et ne revenait que tard le soir ou des fois ne rentrait pas du tout. Mais cela ne la dérangeait pas, elle avait besoin d'espace de toute façon, s'est-elle dit.
Amath, lui, était trop occupée à rechercher les membres du Cercle mais en vain, après le coup de la faillite, ils n'ont plus donne de signe de vie. Et maintenant, l'ex de sa femme s'ajoute à l'équation.
Il fonce jusqu'à son nouveau QG, après avoir appelé d'urgence Ali et Hamza.
Dès qu'il entre dans la pièce, ses deux acolytes se tournent vers lui, alarmés.

— Qu'est-ce qui se passe, t'as du nouveau ? lui demande Ali.

— Je veux tout savoir ce mec, dit Amath en posant une photo devant Hamza.

Ali se penche pour mieux voir la photo et fut surpris de reconnaître la personne.

— Attends, c'est pas le mec de Khadija ça ? demande Ali en saisissant la photo.

Amath le fusille du regard avant de lui arracher la photo des mains.

— Je veux tout savoir de lui, gamin, s'adresse-t-il à Hamza.

— Ne me dis pas que c'est ça l'urgence ! Tu m'as fait traverser la ville pour une jalousie ? dit Ali.

— Va te faire foutre Ali, je ne suis vraiment pas d'humeur, crache Amath, ce gars vient d'acheter des parts de l'entreprise et je suis sûr qu'il a un lien avec le Cercle, son nom est Cheikh Ndiaye.

— Ok, n'en dis pas plus, dit Hamza en se concentrant sur ses ordinateurs.

Après quelques minutes, celui-ci se retourne vers eux.

— Ce gars est clean, dit-il.

Amath se penche sur l'écran en fronçant les sourcils.

— Cheikh NDIAYE, 30 ans, célibataire, fils de l'ex ministre de l'intérieur Khaled NDIAYE et un casier judiciaire vierge, reprend Hamza, je ne pense pas qu'il fasse partie du Cercle, il n'est ni friqué, ni influent.

— Alors comment a-til pu acheter des actions qui vaux des milliards ? dit Amath en perdant patience.

          — L'ex de ta femme est maintenant ton associé, y a de quoi être furax, souffle Hamza.

      Amath lui lance un regard noir.

          — Tout ça pour dire que le Cercle n'est pas du genre à s'infiltrer dans une entreprise pour se venger, eux sont du genre à tirer des balles dans des têtes pour intimider leurs ennemis, reprend Hamza.

          — Ali, trouve moi des hommes qui le suivront 7 jours sur 7, je veux être au courant de tout ce qu'il fait, dit Amath alors que son ami hoche la tête. 

                                        *
                           *                      *

Ablaye sonne à la porte de la nouvelle demeure qu'occupe Cheikh. Quelques instants plus tard, une domestique vient ouvrir la porte.

— Bonjour Madame Lopez, Monsieur attendait votre arrivée, dit la domestique avant de les inviter à entrer.

Ablaye fronce les sourcils, la phrase de la domestique l'intriguait mais ce qui l'intriguait encore plus c'est la posture celle-ci, elle ne ressemblait pas à une simple domestique, sa cicatrice au visage, son expression impassible, sa carrure et ses mouvements fluides, rien en elle dégageait l'aura d'une domestique, sans son uniforme Ablaye aurait déjà dégainé son arme. LINGUÈRE l'a remarqué mais reste de marbre, elle s'avance comme si de rien n'était, suivant la domestique.
Ablaye balaye la pièce, remarquant au moins quatre comme celle qui les guidait et plusieurs caméras.
Ils arrivent devant le bureau du maître des lieux. Ils y trouvent Cheikh assis confortablement derrière son bureau.

LINGUÈREOù les histoires vivent. Découvrez maintenant