Encore le même cauchemar. Encore un jour avec un trou béant dans mon être.
Je marche dans les couloirs de L.L PETROLEUM suivie d'Ablaye, les employés s'inclinaient légèrement à mon passage, par respect, non, par crainte.
Tout ce que j'insuffle aux autres maintenant, c'est de la peur. Je ne lis plus du dégoût ni de la pitié, juste de la peur.
Je pénètre dans mon bureau et m'assois sur mon fauteuil, tandis qu'Ablaye se met devant moi.— Du nouveau ? lui demandais-je.
— Nos taupes font silence radio, tous disent que c'est beaucoup trop dangereux, ils ont peur.
— Double ce que tu leur donnes, je veux tout savoir sur cette organisation qui couvre ce chien de Nasir Mbaye.
— Bien madame, me dit-il.
— Nous en reparlerons à la maison.
Il hoche la tête et sort du bureau, en même temps, ma secrétaire entre dans la pièce les yeux rivés sur sa tablette.
— Bonjour Madame Lopez, l'avocat que Monsieur Niane vous a recommandé vient d'arriver pour finaliser la procuration, ensuite vous aurez une réunion avec les actionnaires et les directeurs, me dit-elle,
— Bien, faites le patienter quelques instants.
Sans que je m'y attende, je vois Amath entrer dans mon bureau comme s'il était le maître des lieux. Il s'assoit sur la chaise devant moi et ne dis rien. Il est habillé en costume, il est habillé comme le PDG qu'il est.
— Monsieur, que faites vous ? Qui vous a laissé entrer ? demande ma secrétaire à mon fils.
— Tu la mets dehors ou c'est moi qui le fais ? demande-t-il froidement en me fixant.
La secrétaire se tait immédiatement, apeuré de la froideur de celui-ci il me semble.
— Laisse-nous, et faites entrer l'avocat, dis-je sans quitter mon fils des yeux.
Ma secrétaire hoche la tête et se précipite vers la sortie.
Amath ne me quitte pas des yeux, ces yeux qui ressemblent tant aux miens. Il ne me ressemble plus que de l'extérieur, il me ressemble de l'intérieur désormais. Il est brisé.
L'avocat entre timidement dans le bureau un porte document à la main.— Bonjour Madame Lopez, c'est un honneur de vous rencontrer, je..
— Commençons et qu'on en finisse, lui ordonnais-je.
— Ah... euh.. oui autant pour moi, balbutie-t-il en s'asseyant.
Il sort des documents et les pose devant moi.
— Voilà, vous n'avez qu'à signer, rajoute-t-il.
— Bien, je vous fais confiance, dis-je en prenant un stylo, le fixant du regard.Je signe trois fois et tend les documents à l'avocat.
— Parfait, félicitations à vous monsieur pour votre nouveau poste, s'adresse-t-il à Amath qui ne lui adresse pas un regard.
L'avocat gêné prend congé, nous laissant seuls.
— Maintenant, tu es le nouveau président de L.L GROUPE, dis-je à mon fils, il ne reste plus qu'à faire les présentations à la réunion.
— Allons-y, dit-il en se dirigeant vers la sortie.
— Il y a une chose que je voudrais savoir, dis-je, le freinant, pourquoi es-tu si pressé ? Qu'est-ce qu'il s'est passé en Côte d'Ivoire ? Qui t'as fait ça ? lui demandais-je.
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RandomLa plus grosse erreur qu'une femme puisse faire est de tout abandonner pour un homme. Malheureusement, c'est ce que j'ai fait et j'en ai payé le prix fort. Pourtant, je l'ai aimé d'un amour pur et sincère. Ce monde d'hommes a été sans pitié avec mo...