NARRATEUR EXTERNE

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Bonne Lecture.
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      Chaque pas qui rapprochait Khadija de sa maison était d'une lourdeur oppressante. L'air qui remplissait ses poumons était d'une amertume étouffante. Son cœur battait la chamade.

Un haut le coeur serre la gorge de la jeune femme tandis que son mari l'entraîne dans la maison. Amath crochète la serrure et ouvre la porte. La maison est plongée dans le noir, l'odeur de renfermé les accueille, Amath allume les lumières.

La maison est modeste, datant de l'époque où Abdel n'était qu'un simple comptable, des draps blancs couvraient les meubles.

   Khadija ferme la porte et s'adosse à celle-ci, essayant de reprendre son souffle. Amath semble inspecter la maison, il disparaît dans une pièce.

Soudain, tout change pour Khadija. Ses mains commencent à trembler, sa respiration s'accélère et sa poitrine se resserre. Tout son corps est parcouru par une énergie incontrôlable, une tension insoutenable. C'était comme si une tempête s'était installée dans son esprit et dans son cœur, emportant tout sur son passage.

Elle sent une boule de panique monter en elle, prenant de plus en plus d'ampleur.
Elle avait l'impression que tout allait mal, que le monde entier était contre elle et qu'elle n'était pas à la hauteur de cette vie. Les pensées négatives s'accumulaient dans son esprit, obscurcissant toute lueur d'espoir.

Elle se met à transpirer abondamment et à avoir des vertiges. Ses jambes ne pouvaient plus la soutenir et elle s'effondre sur le sol, les mains sur le visage. Elle sentait une douleur atroce lui comprimer la poitrine, l'empêchant de respirer correctement. Elle avait l'impression que la fin était proche, qu'elle allait mourir.

Mais cette douleur n'était rien en comparaison de la douleur psychologique qu'elle ressentait. Elle avait peur, terriblement peur. Elle avait l'impression d'être emprisonnée dans un cauchemar dont elle ne pouvait s'échapper.
Khadija était en proie à une crise d'angoisse, une souffrance inhumaine qui la terrifiait. Elle aurait donné n'importe quoi pour que cela s'arrête, pour retrouver sa sérénité, pour respirer à nouveau normalement. Mais elle ne pouvait rien faire, hormis subir cette torture intérieure, qui la faisait sombrer dans un gouffre de désespoir et de tristesse.

La respiration de la jeune femme devenait de plus en plus saccadée. Les murs semblaient se refermer dangereusement sur elle. La panique empreignait chaque pore de son corps, sa vision se voile d'une brume de frayeur. Les larmes baignaient son visage.

Amath revient dans la pièce puis remarque sa femme, assise sur le sol, agonisant. Son cœur rate un battement, il se précipite vers elle et s'accroupît près d'elle.

— Khadija ?!

La jeune femme essaye de parler en vain, ses mots l'étranglaient. Amath essaye de la toucher mais la jeune femme s'écarte, apeurée. Elle regarde ses mains, ces mains qui venaient de commettre le pire crime qui puisse exister. Elle n'en pouvait plus.

Amath la regarde, une soudaine peur le gagnant.

— Merde, souffle-t-il.

Il se rapproche rapidement de sa femme, encadre son visage de ses mains la forçant à le regarder.

— Écoute moi Khadija, je veux que tu dises à haute voix chaque partie de ton corps que je toucherai ok ?

Celle ne répond pas et regarde son mari, effrayée. Amath enlève ses mains du visage de sa femme et pose une main sur la paume de Khadija. Cette dernière ne dit rien, occupée à reprendre son souffle.

LINGUÈREOù les histoires vivent. Découvrez maintenant