LINGUÈRE

NARRATEUR EXTERNE

Sweet_hijab y'a mom chapitre bi ko beugoul dou lire.

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    Amath sort du bureau de sa mère les nerfs à vif. Il croise Jihane devant la porte du bureau.

          — Amath, je te cherchais, il faut qu'on parle, lui dit-elle.

          — Ce n'est pas le moment, dit Amath en la dépassant.

          — Mais attends, tu ne peux pas m'ignorer après..., dit-elle en lui attrapant le bras.

Amath se retourne et lui lance assez glaçant pour qu'elle la lâche, interdite.

Amath fonce vers sa chambre, il y trouve Khadija, allongée sur le lit. Elle se redresse, confuse de voir l'état dans lequel est Amath.

— Amath, qu'est-ce qui se passe ?

— On s'en va, dit-il en venant vers elle.

— Mais pourquoi ? Qu'est-ce qu'il t'arrive ?

— Ne pose pas de question, viens.

Khadija, toujours assise sur le lit, regarde la main qu'il lui tendait, perplexe.

— S'il te plaît...

Sa voix était déchirante, c'était la première fois que Khadija voyait Amath dans cet état, la suppliant douloureusement de le suivre. Son regard reflétait une perdition poignante.

Khadija prend sa main, chausse ses sandales et le suit sans un mot. Au rez-de-chaussée, il ne reste que Jihane qui les regarde partir en silence.

*

Cela faisait dix minutes qu'Amath roulait sans un but précis, il fixait la route l'air ailleurs, ses mains serraient redoutablement le volant. Un silence étouffant planait dans la voiture.

— Amath, qu'est-ce que tu as ? demande Khadija, sans réponse.

Elle souffle puis revient à la charge.

— Amath, s'il te plaît, je veux t'aider...

Amath serre de plus en plus le volant, accélérant. Il est comme hypnotisé, les traits de son visage sont d'une dureté accablante.

— Amath... Amath... Amath ralentis c'est dangereux...

Mais il n'écoutait pas, il n'entendait pas les plaintes de sa femme. Tout son univers s'écroulait devant ses yeux et encore une fois, il ne pouvait rien n'y faire.

          — AMATH ARRÊTE CETTE VOITURE !

     Ce dernier freine d'un coup sec, la tête de Khadija manquant de rencontrer le pare-brise.

    Khadija se défait de la ceinture de sécurité.

          — Sors de la voiture, ordonne Khadija en sortant en premier, claquant la porte.

     Amath la suit comme si être loin d'elle était une damnation.
Ruminant sa colère, Khadija vient se tenir devant lui.

         — Maintenant, tu vas me dire ce que tu as !

     Le regard d'Amath devient fuyant. Il se gratte la tête nerveusement.

          — Amath ?

         — PUTAIN KHADIJA JE DEVIENS FOU ! Je vais devenir fou..., dit-il convulsivement.

    Une larme rebelle se fraye un chemin sur sa peau, il était à bout. Il ancre son regard dans celui de Khadija comme pour chercher une bouée de sauvetage, de quoi s'accrocher.