KHADIJA

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Bonne lecture.
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Je me regarde à travers le miroir. Celle que je vois ne me ressemble pas.

" Garde toujours le sourire mon ange et personne ne pourra te terrasser"

Mais comment sourire si tout le monde veut tout faire pour l'effacer ? Je ne pourrai plus tenir ma promesse maman. je ne peux plus la tenir car je dois vous venger, toi et papa. Il n'a pas toujours  été un bon père et c'est compréhensible. Survivre au milieu de ces requins est presque impossible mais j'y arriverai.

Moi aussi je les mettrai tous à genoux...

J'arrange ma perruque blonde attachée en un chignon négligé et défroisse mon tailleur bleu roi qui se marie divinement avec mes escarpins couleur chair assortis à mon sac à main.

Mon deuxième jour de travail débute enfin. Lorsque j'arrive au bureau, je trouve Nasir et Silas accompagnés d'un homme chauve de taille moyenne avec un gabarit impressionnant. il porte une chemise noire presque totalement ouverte, des chaines en or ornées son cou, je remarque un énorme tatouage en forme de spirale allant de la naissance de son cou jusqu'à son épaule, le même que celui d'Amath. D'autres tatouages se voyaient en dessous de ses manches relevés et ses oreilles sont percées. Un homme de tout ce qu'il y a de plus peu recommandable.

Toutefois, je garde mon air impassible et m'avance eux, ils se lèvent en me voyant arriver. L'homme peu recommandable me sourit, dévoilant ses canines en or.

— Ah Khadija, je te présente Le Chauve, il sera désormais le nouveau coordinateur international, dit Nasir.

— Qu'est-il arrivé à Ridial ? Il faisait un excellent travail à ce que je sache, dis-je, sceptique.

— Eh bien disons qu'il ne sera plus disponible, il faut se débarrasser des éléments de Linguère tant qu'il est encore tôt.

— Se débarrasser ?

— Je veux dire par là licencier, comme toute personne normale le ferait.

— Et lui ? Est-il un homme de confiance ?

L'homme s'avance vers moi et me tend la main.

— Bien sûr madame, j'ai une grosse dette envers le patron alors je lui serai toujours loyal et lui être loyal est vous être loyal, dit-il en me lançant un sourire presque forcé.

Je ne relève pas ce détail et le contourne sans lui serrer la main, je rejoins mon bureau et m'assois avant de lever les yeux vers eux.

— Même si Nasir te fait confiance, moi pas, alors je veux être au courant de tous les trajets des pétroliers, de toutes les transactions, d'absolument tout.

— Il était convenu que je serai celui chargé des transactions, dit Nasir, semblant légèrement irrité.

— Je n'en disconvient pas, mais j'ai largement plus d'expérience que vous après avoir baigné dans ce monde toute ma vie, je préfère vous offrir mon expertise pour quelques temps, dis-je naturellement.

— Bien sûr, ça va de soit, dit-il en me souriant.

Même s'il m'a aidé depuis tout ce temps, je suis incapable d'avoir une totale confiance en eux, c'est plus fort que moi.

           — Nous n'allons te déranger plus longtemps, dit Nasir.

          — Souleymane? Je vais t'envoyer une adresse, tu pourras y envoyer mes affaires avant la fin de la journée ? dis-je.

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