Porter le nom Diaw Lopez Niane a toujours été un fardeau pour moi. Ce nom te fait faire des sacrifices cruels. Le plus douloureux pour moi est l'amour, mon amour, Ablaye.Je connais son père, oncle Mafaye depuis ma naissance. Je me rappelle qu'après chacun de ses long voyages, il m'ébouriffait toujours les cheuveux et me donnait des bonbons, et pour une fille comme moi qui ne reçoit l'attention de personne. Je l'appréciais vraiment.
Lorsqu'on a appris sa mort, grand-mère était inconsolable et maman n'est revenue qu'un mois plus tard encore plus froide et avec un garçon d'à peu près mon âge. Ablaye.
C'était un soir, j'avais seize ans, mes frères, Khadija, Ali et moi étions seuls à la maison avec les domestiques, ma mère était arrivée avec Ablaye à ses côtés.— C'est votre nouveau frère, Ablaye, avait-elle dit avant de le laisser et d'aller s'enfermer dans son bureau.
Il avait le regard triste et semblait porter la terre entière sur ses épaules. Quand il m'avait regardé, je lui avais sourit mais il avait vite détourné le regard.
Khadija s'était approché de lui la première. Un réel rayon de soleil alors même que s'était le troisième anniversaire de la mort de sa mère.— Je m'appelle Khadija, avait-elle dit en lui tendant la main.
Celui-ci, après avoir hésité quelques instants, accepta sa main.
— Et ça c'est Fatima, un tout petit peu timide, avait-elle dit en me tirant vers Ablaye.
J'étais encore plus timide devant lui, cette fois c'était lui qui me fixait.
— Salut.
C'était la seule chose que j'étais arrivée à dire.
— Et ces deux rabats joie, c'est Amath et Karim et puis lui c'est Ali, avait repris Khadija.
Amath lui avait fait un doigt d'honneur avant de se diriger vers Ablaye, le visage fermé.
— T'as quel âge ? avait demandé Amath.
— Dix-sept ans, avait-il répondu.
Son visage s'était radouci, il avait mis une tape sur l'épaule d'Ablaye.
— Bienvenue à la maison petit frère, avait dit Amath en lui souriant.
Ali aussi s'était avancé et avait passé le bras autour du cou d'Ablaye.
— Je crois qu'on va bien s'entendre, avait dit Ali.
Karim lui était seulement passé près de lui en lui lançant un bienvenue avant de sortir du salon.
Nous avions déménagé peu de temps après la venue d'Ablaye, maman avait décidé de déménager parce qu'elle ne s'entendait plus avec grand-mère.
Après ça nous avons vécu ensemble durant un an tous ensemble. Amath et Ali étaient devenus encore plus fêtards qu'ils ne l'étaient et Karim s'était éloigné de tout le monde. Alors je restais la plupart du temps seule avec Ablaye et Khadija. Il m'avait raconté que ses parents étaient tous les deux morts, que ma mère l'avait adopté et qu'il lui serait toujours reconnaissant.Nous nous étions beaucoup rapprochés durant cette année et je tombais de plus en plus sous son charme.
L'anniversaire de mes dix-huit ans, personne n'était venue, je n'avais pas d'amis à part Khadija qui avait voyagé avec son père à cette époque. Maman et papa étaient tout le temps en voyage ou occupés, tante Sofia et grand-mère avait sûrement oublié, Amath n'avait plus mon temps et Karim s'enfermait toute la journée dans sa chambre à faire je ne sais quoi. Il n'y avait que les domestiques, Ablaye et moi.
J'étais dans ma chambre, en train de me vider de mes larmes, jusqu'à entendre quelqu'un toquer. Ablaye se tenait à l'embrasure de la porte un gâteau avec une bougie dans les bras.
Il avait commencé à chanter joyeux anniversaire, m'arrachant un éclat de rire.
Il s'était tenu devant moi, avec un gâteau à la couleur plus que douteuse.
J'avais soufflé mes bougies en riant, heureuse.
VOUS LISEZ
LINGUÈRE
RandomLa plus grosse erreur qu'une femme puisse faire est de tout abandonner pour un homme. Malheureusement, c'est ce que j'ai fait et j'en ai payé le prix fort. Pourtant, je l'ai aimé d'un amour pur et sincère. Ce monde d'hommes a été sans pitié avec mo...