LINGUÈRE

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Dewenati.
J'attends mon ndéwénal.

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     J'entre dans mon bureau, suivi de Cheikh qui se masse la tempe avec une poche de glace.
Je m'assois sur mon siège et l'invite à faire de même devant moi.

          — Ton fils a failli me tuer.

          — Je sais mais vous n'êtes malheureusement pas mort, peut-être qu'il y arrivera la prochaine fois.

    Il me regarde surpris.

          — Ne me regardez pas comme si vous n'aviez pas l'habitude de vous faire violenter, à en voir main et votre visage, je devine que cela est plutôt fréquent, le narguais-je.

       Son regard devient fuyant avant qu'il ne se réajuste fièrement dans son siège. Bien.

— Ne vous en faites pas vous n'êtes pas le premier chien dont votre patron se sert.

      Il me regarde furieux.

          — Il ne se sert pas de moi, je suis son associé, me crache-t-il.

          — Je n'en doute pas, c'est pour cela que vous n'avez plus que neuf doigts.

Il cache sa main sous le bureau et me lance un regard meurtrier. Je regarde du coin de l'œil mon ordinateur où je peux voir toute la maison grâce aux caméras de surveillance de Hamza.
Badara discute avec Fatima dans le salon, ils ont l'air de bien s'entendre.
Je retourne mon attention vers Cheikh.

          — Pourquoi vous êtes vous allié à lui ? lui demandais-je.

          — Simple, pour te détruire toi et ta famille comme tu as détruit la mienne.

          — Donc c'est une question de vengeance, êtes-vous sûr que c'est moi qui ai détruit votre famille et pas votre père ? un violeur et un addict aux jeux de hasard qui se donne la mort par honte et par lâcheté...

     Il frappe le bureau de la main provoquant un bruit sourd, je pose ma main sur mon arme cachée sous mon bureau en le voyant se lever furieusement.

Je vois Ablaye, à travers les caméras de surveillance, hésitant à entrer dans le bureau mais se ravise et s'éloigne comme je lui ai ordonné.

Cheikh se penche vers moi et me pointe du doigt.

— Je t'interdis de parler de mon père ! me crache-t-il.

— Je vous conseille de baisser d'un ton et de vous rasseoir gentiment, n'oubliez pas à qui vous vous adressez, dis-je d'un ton calme et glaçant.

Il se rassoit effrontément.

— Votre père était certes un monstre mais il savait tirer profit de chaque opportunité qui se présentait à lui, c'est d'ailleurs pour cette raison qu'il travaillait pour moi, mais je vois que cette qualité n'est pas héréditaire.

Il fronce les sourcils, l'air pensif.

          — Tellement d'opportunités s'offrent à vous mais vous préférez fermer les yeux et jouer les petits chiens, dis-je dédaigneusement.

          — Où est-ce que tu veux en venir ?

          — Premièrement, vous me vouvoierez, deuxièmement, je vous propose de vous allier à moi, vous aurez ainsi autant d'influence et de pouvoir que vous voudrez.

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