NARRATEUR EXTERNE

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        Lorsque Silas entre dans l'immense chambre de Cheikh, il le trouve assoupi autour d'une dizaine de filles nues.
Il enjambe les sous-vêtements éparpillés sur le sol et ramasse un oreiller avant de le lancer sur Cheikh. Celui-ci grogne en proférant des insultes mais dès qu'il remarque la présence de Silas, il se redresse réveillant son harem.

— Dehors, dit Silas.

Toutes les femmes se lèvent et se ruent vers la sortie sans attendre. Cheikh regarde l'homme de main de Wolf avec appréhension. Il descend du lit et enfile un pantalon avant que Silas ne lui tende un téléphone. Il le saisit et le pose sur son oreille.

— J'espère que tu as aimé ma surprise, j'ai personnellement choisi chacune des filles, dit la voix enjouée de Wolf derrière le cellulaire.

— Oui Monsieur, merci, articule Cheikh.

— Toute bonne action mérite récompense mon ami et je veux te montrer que tu as fait le bon choix, Linguère sera à ma merci dans peu de temps et tu auras tout ce que tu as toujours voulu: ta chère Khadija et L.L PETROLEUM.

Cheikh sourit se sentant d'hors et déjà vainqueur de l'histoire.

— Je voudrais aussi m'occuper de son connard de fils, dit-il.

Wolf prend un peu de temps avant de répondre.

— Tu pourras te venger de ce gamin quand j'en aurai fini avec ma reine, dit Wolf catégorique avant de raccrocher.

    Cheikh esquisse une grimace d'impatience.

          — Le patron te dira quoi faire pour la suite, dit Silas avant de quitter la pièce.

    Cheikh balance un oreiller à la porte de colère et se jure de tous leur faire payer, qu'il deviendra le roi de cette ville après les avoir laissé s'entretuer.

     Wolf, de son côté, est couché, la tête de Santa sur son torse.

          — Maintenant que cette bendeja ( connasse) sait qui dirige, il ne reste plus qu'à porter le coup de grâce, dit-elle en passant ses ongles rouges vifs sur le torse de son acolyte.

          — Tu dis ça parce que tu ne connais pas Linguère, cette femme est beaucoup trop intelligente, ceci n'est qu'une tentative minable pour me faire croire qu'elle est sans défense, je me délecte déjà de sa réaction lorsqu'elle verra ce que je lui réserve.

    Santa se redresse et le scrute quelques instants.

          — Tu es amoureux d'elle ?

          — Qui n'est pas amoureux de Linguère Diaw ?

   Santa se lève du lit et se rhabille.

          — Où est-ce tu vas ? demande Wolf.

          — Tu n'est qu'un connard cabrón de merde.

    Il se lève du lit, nu et se dirige vers la belle mexicaine au corps tatoué.

          — La belle Santa serait jalouse ? dit-il malicieusement.

          — Va te faire foutre Wolf, tu fais tout ça pour une putain d'amourette, je t'ai donné mes filles, tu les as laissé tué l'une d'elles, TOUT ÇA POUR UNE PUTAIN D'AMOURETTE.

           — Nous savons tous les deux qu'on aime détruire, les gens comme nous détruisent ceux qu'ils aiment, dit-il en passant sa main dans les cheveux de Santa avant de les agripper la forçant à le regarder, regarde moi la détruire de la plus belle des manières.

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