NARRATEUR EXTERNE

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     Au lendemain de sa prise de fonction, le juge Badara Wade est déjà devant les locaux Lopez pour une petite  "visite de courtoisie" d'après ses dires.
      Il pénètre dans l'établissement et se dirige vers la réceptionniste. Celle-ci lui sourit en le voyant arriver.

— Bienvenu à L.L PETROLEUM Monsieur, que puis-je faire pour vous, dit la jeune femme à la voix mielleuse.

— J'aimerai m'entretenir avec le président de cette entreprise.

— Avez-vous un rendez-vous ?

Le juge Wade sort son insigne et le montre à la jeune femme.

— Dites lui que le juge Wade voudrait s'entretenir avec elle.

La réceptionniste saisit son combiné et appuie sur un bouton.

— Mademoiselle Mbaye, le juge Wade voudrait s'entretenir avec le président... non mais ça a l'air important... d'accord j'attends... d'accord je lui dis de monter.

La jeune femme relève la tête vers le juge.

— Le président va vous recevoir, son bureau est au dernier étage.

— Merci mademoiselle.

Arrivé au dernier étage, le juge remarque qu'il n'y avait que deux bureaux à cette étage, celui du directeur des ressources humaines et celui du PDG.

          — Bonjour Monsieur Wade, je suis mademoiselle Mbaye, la secrétaire de monsieur Niane, dit Léa en accourant vers lui. Il vous attend dans son bureau, veuillez me suivre.

Le juge fronce les sourcils. Il ?
Lorsqu'ils entrent dans le bureau, Amath était au téléphone. Léa se retire et laisse les deux messieurs seuls.
Badara s'avance jusqu'à Amath et lui tend la main.

          — Je ne m'attendais pas à voir un homme derrière ce bureau, je me présente juge Badara Wade, directeur de la police judiciaire.

  Amath, toujours au téléphone, fixe sa main d'un air dédaigneux. Badara range sa main et sourit nerveusement.

— Que voulez-vous juge Badara Wade directeur de la police judiciaire ? demande Amath avec son éternel air hautain.

— Puis-je au moins m'asseoir ?

— Non, je suis sûr que vous êtes un homme très occupé et que vous n'allez pas tarder à partir, dit Amath en se concentrant sur un de ses dossiers.

Badara sourit imaginant le jour où il verra cet air dédaigneux se transformer en désespoir.

— Vous avez raison, je suis très occupé à traquer des gens comme vous. Je me demande comment une société en faillite a peu regagner la première place en moins de deux mois, cela relève du miracle.

Amath relève la tête l'air mauvais.

— Cela est dû à mon travail acharné.

— Alors si je venais avec un mandat de perquisition, êtes-vous sûr que je ne trouverai rien vous incriminant ?

— Venez en au fait.

— Je dis juste que vous pourrez vous lever un jour et voir tout cet empire tomber juste parce que vous avez eu les yeux plus gros que le ventre.

Amath se lève rageusement faisant valser son fauteuil.

          — Est-ce que c'est une menace juge ?

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