KHADIJA

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Bonne lecture
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Jihane et Amath ne se calculent pas. Enfin Amath ne la calcule pas et je ne sais pas comment me comporter avec eux. Je ne sais pas si je dois sauter de joie qu'Amath n'ait d'yeux que pour moi ou si je dois le blâmer pour traiter son ex femme de la sorte.

Cela fait maintenant deux semaines que nous vivons tous ensembles, Amath, Ali, Hamza, L, Jihane et moi. Nous vivons dans la bonne humeur malgré la tension entre Amath et Jihane. J'ai essayé de lui en parler mais mon cher mari ne voulait rien entendre.

    Malgré tout, Jihane était d'une gentillesse louable. Elle était un ange avec tout le monde même si tout le monde se méfiait d'elle sans raison apparente.

    Fini de m'habiller, je descends les escaliers.

          — Non mais la chance là nous on a pas, deux femmes superbes même si nous sommes team Khadija, c'est de la chance quand même, entendais-je la voix de Hamza.

          — Ta gueule, Khadija va t'entendre, dit Ali.

          — Elle n'a qu'à m'entendre, de toute façon nous savons tous ici que Khadija lave Jihane en terme de beauté intérieure et extérieure, rit-il.

— Je vois qu'on parle de moi, dis-je en les rejoignant.

— Olala l'élue de mon coeur, tu veux entendre une blague très drôle ? me demande Hamza, à moitié allongé sur le long canapé et une couverture sur ses jambes.

Même si il montre le contraire, Amath prend soin de Hamza. Ali et lui cèdent à ses moindres caprices depuis deux semaines et Hamza prend un malin plaisir à les pousser à bout. Ce dernier se rétablit peu à peu, il est plus fort que je ne le pensais, même après avoir frôlé la mort, il est resté plein d'espoir et a gardé sa joie de vivre.

— Ferme la Hamza, dit Amath.

— Toi tu es juste jaloux que ta propre femme m'aime plus qu'elle ne t'aime toi, n'est-ce pas Khadija ?

Je lui fais un clin d'œil avant de me diriger vers mon mari et m'assieds près de lui. Je me réfugie dans ses bras, il ne dit rien et me laisse faire.

En cet instant même, je trouve tout parfait. Un moment de pur bonheur. Une béatitude ineffable qui emplit une personne d'une quiétude tellement agréable qu'elle angoisse que cela se finisse.

Leylani est assise, fixant silencieusement son frère. Je n'imagine pas la douleur de voir son frère entre la vie et la mort. Depuis qu'elle a emménagé avec nous, elle ne parle que rarement mais j'ai remarqué qu'elle faisait ce que ordonnait Amath sans rechigner et pour Ali c'est une toute autre histoire. Ces deux là en viennent presque aux mains tous les jours.

Elle semble sentir mon regard insistant sur elle car elle se tourne vers moi. Son regard est vide, neutre, dénué d'espoir, semblable à celui d'Amath il y'a seulement quelques mois.

Je lui souris mais elle n'y répond pas et détourne son regard.

Ok, si je l'ai réussi avec Amath, je le réussirai bien avec toi, me dis-je.

Jihane pénètre dans la pièce y jette un soudain froid. Je me détache d'Amath qui me lance un regard inquisiteur. Leylani ne quittait pas du regard la marque du Cercle sur le poignet de Jihane, comme si quelque chose la tracassait.

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