NARRATEUR EXTERNE

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Une semaine depuis la fameuse soirée, Amath rumine sa colère dans sa chambre en ce matinal de Samedi. Ses pensées assombrissent son esprit. Cela fait maintenant trente minutes qu'Amath est assis sur son lit les coudes sur les genoux une seule pensée à la tête.

" je dois le tuer, il le faut à tout prix, il doit payer pour avoir tué ma femme et mon enfant" se répétait-t-il en boucle.
Il sort de sa chambre et descend les escaliers pour atteindre la cuisine. Amath y trouve sa femme, lisant son livre devant son petit déjeuner. Ils ne se sont pas parlé depuis l'histoire de l'oreiller il y trois jours maintenant, pour le grand bonheur du PDG de L.L PETROLEUM.

Celui-ci a toujours considéré Khadija comme une gamine au sourire hypocrite qui aime jouer aux femmes parfaites et qui veut que tout aille dans son sens, une simple arriviste qui vit au crochet de la famille Niane, tout comme son père.

" Je ne vais plus laisser quiconque se servir de moi, eux devront me servir".
Amath passe devant Khadija, prend une pomme et sort de son penthouse. Il appelle Ali.

— Ouais mec !

— Ramène-toi au repère, on doit parler.

— Ouais je vais bien et toi ? Comment va ta mère ? Toujours aussi sorcière ? Et ta femme ? Toujours aussi mère Teresa ? dit Ali à travers le téléphone.

— Bouge-toi Ali.

— Ok, ok.

Amath raccroche et prend une de ses nombreuses voitures dans le parking de l'immeuble qu'il a finalement acheté. Il fonce jusqu'à leur QG et se gare devant la maison presque en ruine.
Il trouve Hamza derrière ses écrans et Ali en train de rire à une de ses blagues.

— Elle était bonne celle là, dit Ali.

— Je te l'avais dit, rétorque Hamza.

Amath s'appuie sur la table, ce qui attire leur attention. Ali le regarde et reprend son sérieux.

— Mon meilleure pote grincheux, reprend Hamza.

Le regard d'Amath reste impassible, ce qui change l'atmosphère.

— Ce fils de pute respire toujours, dit Amath.

— Mec... on va essayer de le choper, lance Ali.

— Essayer ? Tu penses qu'essayer va mettre ce chien six pieds sous terre, lui crache Amath.

— Non mais c'est une putain d'organisation criminelle mondiale, c'est Interpole qui s'occupe de ce genre de cas pas un ancien agent secret, un putain de geek et un milliardaire au passé plus que douteux, dit Ali.

— Wow, " un putain de geek", lance Hamza la main sur le cœur l'air choqué.

— Une façon de parler, tout ça pour dire qu'on ne vient pas à bout de ces gens en une soirée, c'était même trop facile que l'on entre dans leur soirée sans problème, ces connards sont des putains de sanguinaires, dit Ali.

— En parlant de ça, je crois que j'ai commis une petite erreur, dit Hamza.

Les deux meilleurs amis se retournent vers lui, le regard mauvais.

— En créant vos profils, j'ai craqué un code mais je ne savais pas qu'il y avait trois autres pare-feu sous le pare feu initial mais j'ai vite régler le problème, mais le soucis est maintenant de savoir s'ils l'ont remarqué ou pas, reprend-il.

— Tu veux dire qu'il peuvent savoir qui on est, dit Ali, ils peuvent se renseigner sur notre vie et nos familles mais aussi ils..

—Ils peuvent nous retrouver, dit Amath en souriant.

LINGUÈREOù les histoires vivent. Découvrez maintenant