LINGUÈRE

NARRATEUR EXTERNE

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Silas frappe à la porte.

— Entre, dit la voix derrière la pièce.

Il s'exécute. Wolf était assis derrière son bureau, un verre de whiskey à la main.

— Patron.

          — Ah Silas, comment vont les affaires ? Santa ne voulait pas que je m'en aille, rit Wolf.

          — Tout se passe selon le plan monsieur, Fatima s'est échappé et se trouve en ce moment à l'hôpital avec le l'homme de main de Linguère mais nous savons où se trouve la cargaison.

          — Bien, et la fille du président ?

          — Dans la cave, Sarabi s'occupe d'elle comme vous le vouliez, dit Silas.

          — Excellent.

          — Dois-je prendre des hommes pour récupérer la marchandise ?

          — Patience Silas, Linguère ne me laissera pas faire si facilement, je suis sûr qu'elle est en ce moment en train de chercher un moyen pour sauver sa belle fille chérie avec son fils, nous récupérerons la marchandise le jour où ils viendront la chercher. Ils seront beaucoup trop occupés à fuir la mort pour penser à moi.

          — Bien Monsieur.

« Où sont-ils ?» entendent-ils.

Wolf lance un regard entendu à Silas. Celui-ci hoche la tête et sort du bureau. Il trouve Cheikh à l'entrée de la maison, en train de faire une scène aux serfs qui lui interdisent l'accès.

Silas les congédie d'un geste et se tient devant Cheikh qui se calme, intimidé.

— Qu'est-ce que tu fous là ? Je t'ai dit d'attendre mes ordres, lui crache-t-il.

— Vous avez enlevé Khadija ! Ça ne faisait pas partie du plan, s'écrie Cheikh.

          — Nous ne sommes pas obligés de tout te dire, nous t'avons donné assez d'argent et de putes pour te garder occuper.

    Cheikh le bouscule et entre dans la maison. Silas, irrité, pointe son arme vers lui, le dos tourné.

— Je veux rencontrer ton boss, tout de suite ! dit Cheikh en se retournant vers Silas.

Lorsqu'il voit l'arme pointée sur lui, il prend peur.

— Mec, mais qu'est-ce que tu fous ? Calme toi, dit Cheikh en levant les mains.

— Tu commences à prendre tes aises sale chien.

— Ok, baisse ton arme, on peut en discuter, dit Cheikh, l'air paniqué.

          — Il a raison Silas, cet homme est notre invité, nous devons le traiter comme tel, dit Wolf en venant vers eux.

    Silas s'exécute immédiatement. Cheikh se retourne vers Wolf, le regard inquisiteur.

          — Et vous êtes ?

          — Celui que tu voulais voir, on me nomme Wolf, j'ai entendu tes plaintes alors j'ai cru bon venir en personne éclaircir quelques points avec toi, dit Wolf qui lance un regard à Silas en mettant sa bague au pouce à l'indexe.

Silas empoigne les deux bras de Cheikh et le bloque da son dos, le rendant immobile. Ce dernier, pris de court, se débat en vain.

— Mais qu'est ce que vous foutez ?! dit Cheikh apeuré.