LINGUÈRE

NARRATEUR EXTERNE

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Amath toque à la porte de manière frénétique.

         — Oui oui j'arrive, non mais qui toque de cette façon, dit la personne derrière la porte.

Cette scène lui rappelle la dernière qu'il était venu demander de l'aide à son meilleur ami, il se retrouve encore une fois dans la même situation.

La porte s'ouvre sur Ali. Il fronce les sourcils en voyant Amath.

      — Qu'est-ce que tu fous ici ?!

Amath se gratte nerveusement la tête.

      — Il faut qu'on parle, dit-il.

Le rire d'Ali emplit l'atmosphère.

      — Tu te fous de ma gueule là Amath, tu te repointes deux mois après comme une putain de fleur pour parler ? Tu sais quoi ? Va te faire foutre...

           — C'est pas le moment Ali, dit Amath avant de donner un coup de pied violent à la rambarde des escaliers.

      Il se laisse glisser sur le mur devant la porte de l'appartement d'Ali et se tient la tête entre les mains.

           — Putain... je vais devenir fou...

Ali le regarde, les sourcils froncés, surprise de voir Amath dans un moment de faiblesse. Il sait que son ami préférerait feindre la colère que de montrer son désespoir.

           — Je ne sais plus quoi faire bordel... je ne sais plus quoi faire, reprend Amath.

Ali soupire avant d'aller vers lui, puis s'assoit par terre près de lui.

     —  Qu'est-ce qui c'est passé ? demande-t-il à Amath qui garde les yeux fermés et la tête adossée au mur.

     —  Khadija est de retour...

     —  Et ? C'est une bonne nouvelle je te signale...

          — Elle est revenue avec Wolf, dit-il d'un ton las.

Ali se relève brusquement, surpris par la nouvelle, et se met à faire les cent pas.

           — Wolf est censé être mort, putain ils sont immortels ou quoi ces fils de pute.

     —  Il a réussi à faire croire à Khadija que je suis celui qui a tué son père. Maintenant, elle veut nous voir tous tomber.

     —  Tu l'as bien cherché...

Amath relève un regard mauvais vers Ali, qui lui lance un regard interrogateur.

     —  Quoi ? J'ai raison et ne crois pas que je vais t'aider à te cacher des foudres de ta femme.

     —  Je me fous qu'elle me bute, je ne veux pas qu'elle se fasse du mal pour m'atteindre...

     —  De quoi tu parles ? demande Ali, confus.

     —  Elle m'a menacé de se suicider si je ne faisais pas ce qu'elle me disais, elle n'est plus la même.

     —  Il faut dire que c'est l'effet que tu fais aux gens, tu as réussi à arracher le sourire des deux personnes les plus joyeuses que je connaisse, tu finiras par entrer dans le guiness record si tu continues.

     —  Ce n'est pas une putain de blague...

     —  Parce que tu crois que je blague ? Hamza est à l'intérieur, il reste enfermé dans sa chambre toute la journée parce que tes foutus mots restent gravés dans sa tête, il te considérait comme un frère, toi tu l'as laissé tomber comme une merde et par ta faute sa seule famille est parti.