C'est le troisième soir que Khadija rentre tard la nuit, accompagnée d'un bel homme. Depuis son aménagement, Khadija sortait tous les soirs, sillonnait la ville et ramenait un homme dans son appartement, lui promettant une nuit torride.
Elle entre dans l'immeuble, hilare, riant des blagues niaises de l'homme dont elle ne connaît même pas le prénom. Ils entrent dans l'ascenseur. L'homme se rapproche d'elle.— Et si tu me donnais un avant goût de cette fameuse nuit torride, murmure-t-il à l'oreille de Khadija.
Celle-ci le pousse gentiment et lui sourit.
— Cette nuit torride commencera que quand je le déciderai alors reste calme mon beau, dit-elle lui offrant un sourire aguicheur.
L'homme sourit de toutes ses dents impatient. Lorsque l'ascenseur s'ouvre sur le dernier immeuble de l'immeuble, le jeune homme regarde autour de lui, stupéfait par tant de luxe.
— Je pouvais deviner par ta voiture que tu étais pétée de thune mais là ! s'exclame-t-il.
Khadija lui lance un regard luxurieux.
— Je sais que tu m'as suivi pour la somme que je t'ai promise mais je ne crois pas que ce soit le moment de parler de ma richesse, dit Khadija en insérant sa clé dans la porte de son appartement.
— Je serai venu même gratuitement, dit-il en reluquant les formes de Khadija emprisonnées dans une magnifique robe courte de la couleur des flammes ardentes.
En ouvrant la porte, Khadija sourit déjà. Elle laisse entrer l'homme en premier avant d'entrer à son tour puis referme la porte.
Elle allume les lumières de l'appartement et découvre sans nulle surprise Amath, assis sur une chaise juste devant la porte, une arme à la main posée sur sa cuisse.
L'homme recule d'un pas, surpris et apeuré. Khadija le contourne pour aller poser son sac et se retourne vers lui.
— Fais comme chez toi, dit Khadija.
— C'est... C'est qui ce mec et pourquoi il tient un flingue ?
— Ne fais pas attention à lui, nous avons une longue nuit devant nous, dit malicieusement Khadija à sa nouvelle victime.
— Casse-toi, dit sombrement Amath.
— C'est qui ce mec bordel ?! reprend l'homme.
— Mon mari, dit Khadija d'un ton nonchalant en haussant les épaules.
L'homme écarquille les yeux devant Khadija qui le regarde, le sourire aux lèvres. Ses yeux tombent sur Amath qui enlève sereinement le cran de sureté de son arme.
— NON MAIS T'ES COMPLÈTEMENT FOLLE ! Monsieur je vous jure que je ne savais pas qu'elle était mariée, je ne serai même jamais venu si elle ne m'avait pas payé, dit l'homme, la peur dans la voix.
— C'est un vilain mensonge ça, dit sarcastiquement Khadija.
— T'as trois secondes pour te barrer de chez moi si tu ne veux pas que je repeigne le parquet avec ton sang, dit Amath sur un ton glacial.
— Cette fois ce sera toi qui fera le ménage, j'en ai marre d'avoir du sang sous mes ongles, je viens de les refaire, dit Khadija à Amath en contemplant sa parfaite manicure.
Et c'était vrai, le premier homme que Khadija avait ramené chez elle avait reçu une balle à son épaule. Le deuxième avait eu plus de chance avec la balle qui s'était logé dans le mur, l'impact était toujours visible.
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RandomLa plus grosse erreur qu'une femme puisse faire est de tout abandonner pour un homme. Malheureusement, c'est ce que j'ai fait et j'en ai payé le prix fort. Pourtant, je l'ai aimé d'un amour pur et sincère. Ce monde d'hommes a été sans pitié avec mo...