LINGUÈRE

SALMA

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Damay Perrier legui nak.

Ps: je vous adore.

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Les choses commencent enfin à s'améliorer depuis les manifestations. J'ai un nouveau travail bien rémunéré dans un restaurant de la plage, j'ai payé la scolarité de ma sœur et acheté le traitement de ma tante.

Même si désormais c'est impossible pour moi de reprendre mes études, je vais faire tout mon possible pour que ma famille ne manque de rien. Je ne laisserai plus personne faire de mal à ma communauté, encore moins Linguère.

Tout ceci est grâce à Karim. Depuis qu'il est ici, il nous aide, pas seulement moi, mais toute la communauté. Il a trouvé du travail à beaucoup de personnes en plus de moi et accompagne ma tante à ses rendez-vous chez le médecin quand je suis au travail, il aide tout le monde dans le quartier et avec le sourire.

    Mais il se comporte vraiment bizarrement, il fuit toujours mon contact, il fait tout pour que personne ne le touche. J'ai pensé qu'il était un homme de Dieu mais ce n'est pas le cas en voyant sa façon d'être. Je me suis dit que peut être que je ne l'intéressais simplement pas mais il se comporte de la même manière avec ma tante et ma sœur.

      On est dimanche aujourd'hui, alors je prends le temps de faire le ménage et cuisiner. Kayla et Tante Maty sont dans la cour en train de regarder la télé.

          — Bonjour.

Je reconnais la voix de Karim. Je ne pu m'empêcher de m'arranger les cheveux et de mieux attacher mon pagne.

          — Bonjour mon fils, dit ma tante.

          — Karim !

    J'entends la joie dans la voix de ma petite sœur. Je sors et vois Karim, le sourire aux lèvres, devant ma sœur en lui tendant un sac. Il porte un t-shirt blanc, une veste en cuir et un jean de la même couleur.

  Il avait lâché ses locks qui tombaient sur ses épaules et tenait son casque dans son autre. Il était beau, très beau et il en avait conscience.

          — C'est pour moi ? demande Kayla toute excitée.

          — Bien sûr, dit-Il en lui souriant.

    Kayla lui prend le sac des mains et commence à déballer. Elle en sort une boîte contenant un MacBook. J'écarquille les yeux en le voyant.
    Je me précipite vers eux et arrache la boîte des mains de ma sœur. Je me tourne vers Karim et la lui tends, qui me regarde en fronçant des sourcils.

          — Elle ne peut pas accepter, dis-je.

          — Et pourquoi donc ? dit-il en arquant un sourcil.

          — Parce que c'est beaucoup trop cher et que tu en as déjà assez fait pour nous, dis-je comme si c'était une évidence.

          — Ceci est un cadeau pour ta sœur pour sa rentrée à l'école, elle est déjà en retard sur le programme mais j'ai demandé à un de mes amis qui est professeur de lui enregistrer tous les cours de l'année dans l'ordinateur, comme ça elle se rattrapera vite.