23. ✅ Nos enfants face aux écrans

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Alain Gendron

-Le cerveau de votre enfant en train de jouer à Minecraft ressemble en tous points à celui d'un drogué. Pas étonnant que nous éprouvions autant de difficultés à les faire décrocher des écrans et que nous trouvions nos petits si agités quand leur temps d'écran est interrompu. 

-Alors que 88% des jeunes traités pour cyberdépendance sont des garçons, les filles sont autant à risque, mais à d'autres types d'applications. Si les garçons sont surtout accros des jeux vidéo multijoueur en ligne, les filles font un usage abusif des réseaux sociaux qui leur crée bien des problèmes. 

-La succession continuelle d'images, de couleurs et de sons paraissant à la télévision modifie les circuits du cerveau en développement des enfants qui s'adaptent à ce rythme accéléré et altère leur capacité d'attention;

-Il diminue d'autant le temps passé à d'adonner à d'autres types d'activités importantes à son développement (physiques, intellectuelles, sociales).

-Il est prouvé que les jeunes enfants apprennent mieux au travers des échanges avec des personnes réelles qu'avec des écrans.

-En consacrant moins de temps aux jeux et à l'exercice physique, les enfants qui regardent beaucoup la télévision sont en moins bonne forme physique et ont tendance à grignoter plus souvent.

-L'écoute de la télévision contribue énormément à l'obésité, car les publicités aux heures de grande écoute font surtout la promotion d'aliments gras et sucrés.

-Nous sommes passés d'une culture basée sur les livres et les mots qui nourrissaient la réflexion à une culture de l'image où le paraître est plus important que l'être et où les émotions règnent en maître. L'imaginaire tient évidemment une grande place dans cet univers axé sur le divertissement, mais nous ne réalisons pas à quel point celui-ci est en guerre contre les valeurs mêmes qui nous définissent.

-la télévision ne fait pas que divertir. Elle propose sa propre vision du monde, met e évidence ce qui est important pour la société et fournit des modèles de comportement souvent négatifs.

-La télévision donne une image faussée du monde en exagérant la réalité et en montrant des scènes de violence qui terrifient les enfants.

-Après une écoute prolongée, le monde de la télévision devient le monde réel.

-75% des américaines considèrent qu'elles sont trop grasses, u problème d'image qui mène souvent à la boulimie ou à l'anorexie.

-la publicité vend pus que des produits. Elle vend des valeurs, des images, des notions concernant la réussite et ce qui est digne d'estime, l'amour et la sexualité, ce qui est populaire et ce qui doit être considéré comme normal. Elle nous dit qui nous sommes et qui l'on devrait être.

-La publicité encourage le matérialisme en faisant la promotion de cette fausse idée que le bonheur peut s'acheter.

-Les films et la télévision sont des enseignants très efficaces, pour le meilleur et pour le pire. De nombreuses recherches ont démontré la puissance inégalée de ces médias pour informer, éduquer, persuader et même modifier des comportements. Ceci est relié à la forte capacité d'apprentissage par imitation de l'être humain, qui à force d'entendre le même message de façon répétée ou de voir un sujet présenté de façon différente finira par l'adopter.

-Le chercheur déplore que, dans les films, on s'arrête peu à démontrer les impacts négatifs vécus par les personnes qui ont été affectés par les drames liés à la violence, tout comme on le voit dans la vraie vie. Car parler des conséquences amène inévitablement à réfléchir avant d'agir.

-Ce qu'on apprend au travers des films modernes est souvent que le courage est synonyme de violence et que la solution aux problèmes passe par des actions agressives et impulsives.

-En conclusion, le Docteur vine est d'avis que nous sommes naïfs de penser que seuls les individus à problèmes sont à risque d'être affectés par les modèles de comportements présentés à l'écran. Ses nombreux travaux lui ont prouvé que personne n'est immunisé. Le mal reste le mal. Une substance nocive reste une substance nocive.

-Les enfants ont en moyenne 11 ans lorsqu'ils sont exposés à des images pornographiques sur internet.

-Une étude sur les 250 films les plus populaires démontre que 88% des scènes continent des agressions physiques contre les femmes.

-Selon le Docteur Victore Cline qui a traité des centaines de patients et de victimes d'abus sexuels dans sa carrière, la pornographie a le potentiel de plonger un individu dans un cycle infernal de dépendance, d'escalade, de désensibilisation et d'imitation malsaine.

-En sachant que Steve Jobs et Bill Gates les fondateurs d'Apple et Microsoft, limitaient sérieusement l(accès des technologies à leurs propres enfants à cause des dangers qu'ils représentaient on aurait dû se douter de quelque chose. Lors de la sortie du iPad en 2010 un journaliste fait demandé à Steve Jobs si ses enfants aimaient le iPad, il avait répondu « Ils ne l'ont jamais utilisé ». Et cette méfiance envers les technologies semble généralisée chez les patrons des entreprises de haute technologie, comme Evan Williams qui interdit à ses enfants d'utiliser le réseau social.

-Il n'est jamais facile d'en détacher l'enfant. D'abord parce que personne n'aime être dérangé au milieu d'une activité agréable. Mais surtout à cause de cet état maximal de concentration, de plein engagement et de satisfaction dans lequel l'éclairage, les sons et le rythme des images nous plongent et que des chercheurs ont baptisé le flow. À ce moment, notre cerveau produit de la dopamine, un neurotransmetteur qui évacue le stress et la douleur. Tout va bien jusqu'à ce que nous éteignions l'écran. Il se produit alors une chute subite d'hormones qui peut causer une sensation de douleur chez l'enfant, l'amenant à manifester son mécontentement parfois bruyamment.

-Toute télévision est éducative. La question est de savoir ce qu'elle enseigne. Nicholas Johnson.

-Si notre culture a atteint le rayonnement qu'elle connaît et réalisé des progrès si importants, c'est essentiellement parce qu'elle a été fondée sur les mots. L'occident a véritablement pris son envol le jour où Gutenberg inventa la première presse à imprimer.

-Les collégiens qui utilisent fréquemment les réseaux sociaux ont 27% plus de chances de tomber en dépression.

Temps d'écran maximal recommandé:

O-2 ans: aucun

2-4 ans: une heure par jour

5-11 ans: deux heures par jour

12-17 ans deux heures par jours

Recommandations officielles de la Société canadienne de pédiatrie Société canadienne de physiologie de l'exercice.

-Selon Joël Monzée, docteur en neurosciences et psychothérapeute, ce temps passé devant les écrans finit par réduire l'énergie disponible pour surmonter les difficultés dans la vraie vie. Et cette simulation excessive peut même affecter le développement de passions ou le choix de carrière chez les jeunes du secondaire. Car ils n'ont pas pris le temps de chercher à savoir ce qui est bon pour eux ni de découvrir leurs intérêts; 

Lecture chrétienne 1/2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant