Sam Allbery
-le célibat, en réalité, n'est pas une mauvaise chose. Selon la Bible, il est une bonne chose. Il est même décrit comme une bénédiction. Il est un merveilleux cadeau de Dieu qu'il convient de reconnaître et de célébrer.
-La moitié de ceux qui sont mariés seront un jour de nouveau célibataires. Nous n'aimons pas y penser si nous sommes mariés. Il le faut pourtant! Qu'on le veuille ou non, il est très rare que des conjoints meurent en même temps.
-Jésus n'est pas seulement un exemple d'enseignant non hypocrite, il est l'exemple de l'homme parfait. Il est l'être humain que nous sommes tous appelés à être sans qu'aucun de nous ne le soit. Il est l'individu le plus complet et le plus pleinement humain qui ait jamais vécu. Le fait qu'il n'était pas marié n'est pas fortuit. Cela montre que ni le mariage, ni l'épanouissement sentimental, ni l'expérience sexuelle ne contribuent à faire de nous des êtres pleinement humains.
-Je puis affirmer qu'en toutes circonstances, je préfère les inconvénients du célibat à ceux du mariage. Je pense que la vie est plus dure pour un marié malheureux que pour un célibataire malheureux.
-Si je veux sortir, je sors. Si je veux avoir de l'espace, je me l'octroie. Pour nous, célibataires, il est plus facile de prendre nos repas quand nous le voulons et de nous coucher quand nous en avons envie. Nous devons donc constamment nous rappeler que notre célibat n'est pas pour nous, mais pour le Seigneur. Pas pour nos affaires, mais pour les siennes.
-Nous avons tort de prétendre que le célibat, c'est trop dur! Affirmer cela, c'est ignorer les nombreux aspects du mariage qui peuvent se révéler très difficiles.
-Pour lui, le célibat n'est pas synonyme de privations (à l'exception des "souffrances" liées à la vie conjugale) mais de liberté. Paul le recommande parce qu'il nous souhaite, les bienfaits d'une vie mieux ordonnée, moins compliquée, quelque chose qui nous permette de servir le Seigneur de tout notre être.
-Notre façon de juger les choses "par défaut" fait que nous jugeons le célibat en termes de "carence". Au célibataire, il "manque" quelque chose de bon: le mariage, avec l'épanouissement sentimental et sexuel qui semble s'y rattacher. Les célibataires sont définis comme des gens non mariés. Mais il ne vient à l'esprit de personne de définir les gens mariés comme des non célibataires.
-La manière dont Paul décrit le célibat dans le Nouveau Testament a donc de quoi nous déphaser! Non seulement, il affirme que le célibat est supportable, mais aussi que c'est un don de Dieu.
-Mais choisir entre le mariage et le célibat ne signifie pas choisir entre l'intimité et la solitude. Cependant, nous n'avons pas été conçus pour vivre sans intimité. Le mariage n'est pas la seule réponse à cette constatation. Il faut repenser l'intimité: C'est à cause de notre façon de penser à l'intimité aujourd'hui. En Occident, nous avons pratiquement fusionné sexualité et intimité. Quand on a l'un, on est supposé avoir l'autre. Il est pratiquement impossible d'imaginer une véritable intimité sans qu'elle ait une composante sexuelle.
-L'idée actuelle que l'intimité n'existe que dans le contexte de l'attirance sexuelle révèle combien peu notre société comprend et vit la véritable amitié. La Bible nous en donne une perspective tout à fait différente. Intimité et sexualité, qui se recoupent souvent, ne sont pas identiques et ne vont pas toujours de pair. Il est possible de mener une vie sexuelle débridée sans aucune intimité. Le roi David en est peut-être un exemple. Après la mort de Jonathan, son meilleur ami, il exprime ainsi son chagrin: "Je suis dans la douleur à cause de toi, Jonathan, mon frère! Tu faisais tout mon plaisir. Ton amour pour moi était merveilleux, supérieur à l'amour des femmes." 2 Samuel 1:26.