Gilles georgel
-Psaume 1 : le psaume premier est une béatitude. Il a pour objet de donner à tout homme les ingrédients de la recette divine du bonheur. Ces éléments se déclinent sous deux aspects.
1er aspect : ce dont il faut se garder pour être heureux : méditer le mal, en faire l'objet de sa réflexion pour un projet d'avenir nuit non seulement au bonheur, mais prépare le malheur. Ne pas s'arrêter sur le chemin des pécheurs. S'arrêter, c'est prêter attention, montrer de l'intérêt. La recherche du bonheur implique l'obligation d'un radicalisme salvateur.
2e aspect : vers quoi il faut s'orienter pour être heureux : aux yeux du psalmiste, la seule chose qui suffit est la méditation de la loi du Seigneur. Tant que nous restons au niveau de l'homme, il nous est impossible de connaître le bonheur de manière permanente et absolue. Le psalmiste dit que notre bonheur est dépendant de la source à laquelle notre âme s'abreuve. Aucun de nous ne peut produire par lui-même les bons fruits desquels il aspire voir sa vie garnie : amour, patience, joie, maîtrise de soi... Paul dit en Galates 5 :22 que toutes ces choses sont le résultat de la vie de l'Esprit de Dieu en nous. C'est lorsque nous sommes pris au dépourvu dans une situation éprouvante que se révèle le mieux ce qui fait la vie et la force de notre être.
-La vocation première et la réussite selon Dieu consistent uniquement à être, en tant qu'homme, son image. Si, en toute situation, nous avons pu être le reflet de ce que Dieu lui-même aurait été, nous sommes dans la réussite.
-Dans cette situation, il aurait porté son regard sur lui-même, ce qui aurait pu engendrer un sentiment de pitié envers soi ou une auto-condamnation, ou le porter sur ses ennemis, ce qui aurait pu susciter colère et rancœur. C'est en regardant au Dieu de grâce et de fidélité qu'il a trouvé la paix et le repos dont son cœur avait besoin.
-Quelles que soient les raisons qui poussent nos détracteurs à nous en vouloir ou nous accuser, rappelons-nous que nous n'avons jamais à prendre nous-mêmes en main la défense de notre justice. Elle est en Dieu qui, si nous sommes innocents, saura la faire paraître en son temps.
-David dit que le bonheur n'est pas dans la poursuite de choses que l'on n'a pas ou que Dieu ne nous aurait pas données. Il est dans la satisfaction d'être à la place que Dieu a voulue pour soi. C'est la présence et l'approbation de Dieu qui sont la source du bonheur, de la sécurité, du repos et de la paix de chacun, à l'intérieur de son être.
-Il paraît évident à quiconque prie que Dieu soit immédiatement disponible pour l'écouter. David ne le pense pas. Il n'est en rien dans l'obligation de nous recevoir et nous entendre. Si l'exaucement de nos prières est un cadeau que Dieu nous accorde, nous devons être conscients que le simple fait qu'il nous accueille, nous écoute, montre de l'intérêt à nos demandes et supplications devant lui n'est que pure grâce de sa part.
-Tant que dans sa souffrance, Anne était centrée sur elle, ses prières empreintes d'une forte pitié d'elle-même n'ont reçu aucune réponse. Ce n'est que le jour où le centre de gravité de sa prière s'est déplacé sur la gloire de Dieu, qu'il lui a accordé et bien au-delà ce qu'elle demandait. Quels sont les sentiments et les intérêts qui prévalent dans nos prières pour que Dieu nous fasse justice ?
-Dieu éduque chacun de la manière qui lui plaît, permettant une diversité d'expériences afin que, quittant toute cofinance en nous-mêmes, nous apprenions à nous reposer non sur ce que nous avons déjà vécu, mais sur lui seul.
-David nous rappelle que la beauté de Dieu ne se voit ici-bas dans ses œuvres que par ceux dont les yeux ont été éclairés par la lumière. Le regard de la foi est seulement celui de l'illumination. Éphésiens 1 :17.