112. ✅Quand musique et foi porte l'espérance

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-Moi, à ces mots "tumeur maligne", "cancer", j'ai entendu "quand sert". Oui, nos épreuves ont un sens. Alors, c'est sûr, mon cancer va servir à quelque chose. Quand? Maintenant, plus tard, dans 1000 ans? À moi de regarder, de saisir les occasions pour bénéficier de son utilité, d'inventer des modes d'emploi. On n'a pas tous les jours des défis à relever. Il ne faut pas passer à côté.

-Ce qui est confortable, c'est que je ne crains pas de perdre ma vie, puisque je l'ai déjà donnée. Je l'ai abandonnée à Jésus-Christ quand j'ai compris qu'il avait donné la sienne pour moi. En le croyant, je suis morte avec lui, puis née de nouveau pour commencer une vie éternelle en sa présence. La fin de mon existence sur la terre n'est qu'une étape dans mon parcours d'enfant de Dieu. Elle ne me fait pas peur.

-Je suis invitée à traverser un océan de tempête sur un solide bateau, et c'est Jésus qui est à la barre. Le voyage ne peut qu'être passionnant.

-Un cancer maintenant, ça tombe..; plutôt bien: J'ai 49 ans, je suis jeune, en pleine forme, une vraie athlète; J'ai passé la crise de la quarantaine. J'ai fait le ménage dans mes pensées, dans mon histoire.

-Ces musiques inspirées parlaient de Dieu même sans paroles.

-À un moment donné, elle a jeté un coup d'œil sur le siège à côté d'elle et a dit: "C'est ridicule d'avoir pris un si beau sac à main." Pourquoi ridicule? Nous sommes des princesses de Dieu. Ce temps de cancérologie appartient à notre Père, comme tout le reste. Nous pouvons prendre un beau sac à main.

-On a beau souffrir de la même maladie, tout n'est pas transposable. Chacun à son chemin à faire.

-Par ailleurs, mon répertoire étant limité, mon programme était assez répétitif. Je commençais invariablement par "Je laisse à tes pieds mes fardeaux", nécessité pour moi et invitation pour les autres. Je terminais toujours par "Que la grâce de Dieu soit sur toi".

-L'essentiel n'était-il pas de me mettre au piano avec la foi de l'agriculteur? "Il dit encore: Voici à quoi ressemble le royaume de Dieu. Il est semblable à un homme qui jette de la semence en terre, qu'il dorme ou qu'il reste éveillé, nuit et jour la semence germe et pousse sans qu'il sache comment." Ce que je semais par ces instants de musique inspirée poussait, non pas tout seul, mais sans moi. Je pouvais bien me montrer faible et fatiguée, la vie divine n'en était pas moins à l'œuvre. Mon meilleur témoignage consistait peut-être à afficher simplement la paix qui m'habitait.

-C'est ainsi que j'ai accepté, peu à peu, de ne pas ajouter à ma maladie un fardeau d'évangélisation. Faire ma part consistait à faire, en gardant les yeux fixés sur Jésus, ce que Dieu me demandait, en l'occurrence me mettre au piano avec foi chaque fois que j'en avais la possibilité, sans crisper mes pensées sur ce qui pourrait en résulter pour autrui.

-J'ai également été amenée à ne plus dénigrer ce talent par lequel Dieu me faisait entrer dans quelques œuvres bonnes qu'il avait prévues pour moi à l'occasion de ma maladie, et à reconnaître qu'il était adapté à la situation.

-Comme dans un jardin où il fait planter et désherber, nous sommes, tout au long de notre vie, sans cesse invités à "ajouter du positif" (amplifier ce qui fait du bien) et "ôter le négatif" (atténuer ce qui fait souffrir.) C'est plus ou moins facile selon les situations.

-J'ai l'intime conviction que notre père nous veut heureux. Nous voir heureux le réjouit (Deutéronome 30:9). C'est pourquoi j'ai fait mienne cette devise: "Offrons à ceux qui nous aiment le spectacle de notre bonheur." Mais je ne veux pas offrir le spectacle d'un bonheur frelaté; Je cultive un bonheur authentique, pour le plaisir de Dieu.

-Lorsque je me sens malheureuse, je cherche à comprendre dans quel domaine je suis en déficit, puis je consacre mon énergie à combler ce manque, jusqu'à retrouver l'équilibre.

-Savoir que je suis dans son œuvre, quoi que je vive, est source de béatitude.

-Chercher des explications, c'est un peu manger du fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal. En particulier, vouloir savoir s'il est bien ou mal d'être malade, c'est vouloir juger et, donc, prendre la place de Dieu.

-Nous sommes appelés à nous nourrir de l'arbre de vie. Cela nécessite de faire confiance à Dieu, de reconnaître que sa vie est une puissance intarissable.

-Parce que je suis passée par la souffrance. Je comprends mieux les souffrances de Christ. Ainsi, notre communion est plus forte (Philippiens 3:10).

-Et parce que ma communion avec lui s'est approfondie, je comprends aussi mieux quelle gloire m'attend auprès de lui. 

Lecture chrétienne 1/2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant