135. ✅ Ne suis-je que mon cerveau?

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Sharon Dirckx

-L'odeur âcre du formaldéhyde employé pour conserver les tissus humains envahissait nos narines.

-Une faible déshydratation, par exemple, affectera sérieusement notre concentration, notre mémoire ou notre lucidité. Et beaucoup d'entre nous savent qu'une bonne dose de caféine le matin est essentielle pour stimuler notre réflexion au début d'une nouvelle journée de travail. Nous savons aujourd'hui que l'inverse est aussi vrai et que tout changement dans notre façon de penser affecte notre cerveau. Les scientifiques croyaient autrefois le cerveau figé et rigide, mais nous sommes désormais conscients de son extraordinaire "plasticité". Notre cerveau ne cesse de transformer et d'établir de nouvelles connexions et de nouveaux chemins tout au long de notre vie. Les changements au sein de notre cerveau affectent notre pensée. Mais nos pensées, notre mode de vie et nos habitudes ont eux aussi un impact sur la croissance et le développement de notre cerveau.

-L'IRM permet surtout d'observer les éléments fixes de l'anatomie, que ce soit celle du cerveau, du genou ou des articulations de l'épaule. L'IRM fonctionnelle, elle, mesure les mouvements qui s'opèrent à l'intérieur du cerveau, notamment la circulation du sang. Lorsqu'une zone du cerveau est particulièrement sollicitée, une plus grande quantité de sang circule afin de lui apporter l'oxygène et le sucre dont elle a besoin. En mesurant cet afflux sanguin, l'IRM fonctionnelle peut nous dire quelle partie du cerveau est en train de travailler.

-Où que nous allions, nous rencontrons des adorateurs. Qu'est-ce que cela nous apprend sur la religion? Cela veut-il dire que tous les êtres humains seraient en quelque sorte programmés pour adhérer à une croyance religieuse? Si oui, cela remet-il en question l'existence de Dieu?

-De nombreux scientifiques affirment que la religion peut désormais être expliquée par des processus naturels: ce qu'ils appellent la "religion naturelle". Ils constatent que, dans toutes les cultures et dès sa plus tendre enfance, l'être humain possède une disposition naturelle innée à croire au surnaturel ou à être superstitieux.

-Comme le dit l'écrivain Charles Foster nous sommes "programmés pour croire en Dieu." 

-Une grande partie de ce que je suis vient d'une vie intérieure invisible composée de pensées, de souvenir, d'émotions et de décisions. 

-Il est vrai que des pulsions peuvent surgir dans notre cerveau sans que nous en ayons conscience. Mais nous restons néanmoins en mesure de leur céder ou d'y résister: nous ne sommes pas à leur merci. En sciences cognitives, cette faculté s'appelle le "contrôle inhibiteur": Notre capacité à prendre des décisions possède un système de contrôle intégré. Dans le langage courant, on parle de maîtrise de soi ou encore de capacité à résister à la tentation.

-L'autosuggestion

-La grâce n'a pas sa place dans un monde de transactions. La grâce va complètement à l'encontre de la religion naturelle. Même les chrétiens de longue date doivent lutter contre l'idée que leur amitié avec Dieu dépend du nombre d'heures passées à prier, à lire la Bible ou à aider les autres. En réalité, elle dépend uniquement de ce que Jésus a accompli pour nous sur la croix et de notre choix: l'accepter et le suivre, ou alors le rejeter.

-Par nature, nous aimerions pouvoir nous hisser nous-mêmes jusqu'au ciel en jouant à donnant-donnant avec Dieu.

-Que se passe-t-il dans notre cerveau lorsque nous prions? Ces trente dernières années, les neuroscientifiques ont utilisé l'imagerie cérébrale pour observer ce qui se produit à l'intérieur du cerveau au moment de l'activité religieuse.

Une étude publiée en 2009 recense quarante régions cérébrales différentes sollicitées pendant la prière et la méditation, ce qui montre que le cerveau est très actif lors des pratiques spirituelles.

-Ce que j'aime dans le chocolat, ce n'est pas seulement le goût, mais c'est aussi le fait d'anticiper la dégustation. Les neuroscientifiques savent aujourd'hui que dès le moment où nous décidons de manger du chocolat, tout un réseau cérébral relatif au plaisir ou à la récompense se met en marche et libère les substances chimiques qui nous procurent tant de satisfaction.

-Comprendre le rôle du cerveau dans la consommation de chocolat et goûter le chocolat sont deux choses bien différentes.

-Le changement radical survenu chez les disciples de Jésus après qu'ils l'ont vu ressuscité. Quand Jésus est mort, ses disciples se sont cachés. Ils étaient terrorisés et craignaient pour leur vie. Six semaines plus tard, ils étaient prêts à tout pour annoncer au monde que Jésus était revenu d'entre les morts. 

Lecture chrétienne 1/2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant