126.🎯 La vie au-delà de toute limite p188

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-Lorsque j'ai essuyé une autre attaque toxique, mon ami le Dr Steve a remarqué mon désarroi et m'a signalé qu'à certaines occasions, il était indispensable de savoir se défendre : « Gary, relis l'Évangile de Luc ! Jésus a très souvent fait le choix de s'éloigner de certaines personnes. » Cette remarque a attiré mon attention sur une toute nouvelle dimension du ministère : la défense. Avec un regard nouveau, je me suis rendu compte de la fréquence avec laquelle Jésus choisissait de s'en aller lorsqu'on cherchait à le persécuter.

-J'ai gaspillé beaucoup trop de temps avec des gens toxiques, et pas un seul d'entre eux n'en est ressorti meilleur. En revanche, j'ai délaissé beaucoup de personnes de qualité avec lesquelles j'aurais pu interagir ou, du moins, je leur ai consacré bien moins d'attention que possible, du fait que je consacrais mon temps à tenter d'apaiser celles qui se comportaient de façon malveillante.

J'ai toujours envie de jouer la meilleure attaque possible : connaître la Parole de Dieu sur le bout des doigts, suivre les directions indiquées par l'Esprit saint, vivre en proclamant le soutien du Père et la grâce du Fils, aimer les autres avec enthousiasme et abnégation.

-Un tel est toxique et nous le savons, mais il s'agit peut-être d'un ami de longue date, d'un membre de notre famille, ou d'un collègue. Nous ne pouvons pas éviter toutes les personnes à problèmes, n'est-ce pas ? Ne sommes-nous pas censés tendre la main aux individus les plus difficiles ? Jésus ne nous a-t-il pas ordonné d'aller à la recherche des pécheurs ?

Alors, nous persévérons dans les contacts et nous nous heurtons à un mur, tout en étant convaincus de faire l'œuvre du Seigneur. Et si ce n'était pas le cas ? Et s'il existait une autre façon d'appréhender la gestion des personnes toxiques dans notre vie ? Et si le chemin et l'œuvre de Christ étaient tellement impératifs, urgents et importants que notre disponibilité à perdre du temps avec des individus toxiques constituait une offense envers Dieu, en réalité, plutôt qu'un service pour lui ?

-Le simple fait que Jésus a laissé de nombreuses personnes s'éloigner a transformé ma façon d'envisager la vie, l'activité et le service.

-Quelqu'un est toxique pour nous s'il nous empêche de devenir la personne que Dieu nous a destinés à être ou d'effectuer le travail que celui-ci nous a confié.

-L'une des attaques les plus intelligentes menées contre l'Église aujourd'hui prend appui sur notre sentiment de culpabilité face à la gestion des gens toxiques. Satan sait qu'il ne peut pas nous empêcher, en tant que croyants, d'aimer les autres et de prendre soin d'eux, puisque c'est l'Esprit de Dieu qui nous en rend capables. Ce qu'il peut faire, en revanche, c'est nous pousser à déverser l'essentiel de notre amour de nos bonnes intentions et de notre bonne volonté sur des individus qui, en réalité, n'en veulent pas et ne répondrons jamais favorablement à la grâce divine. Satan ne peut pas empêcher l'eau claire du Seigneur de couler à travers nous, mais il peut nous inciter à la déverser directement dans les égouts, là où elle n'étanchera aucune soif et ne débouchera sur aucun fruit. Ce piège doit être dévoilé, et le peuple de Dieu doit en être libéré.

-Depuis que Jésus est descendu du ciel pour cheminer parmi les êtres humains, les chrétiens ont tendance à penser que s'éloigner de quelqu'un ou le laisser se détourner de la vérité correspond à un échec de leur part. Or, lui, il a quitté certaines personnes ou les a laissées s'en aller de nombreuses fois. J'ai relu les Évangiles et compté toutes les fois où Christ s'est volontairement éloigné des gens. Parfois, il énonçait une dure vérité qui poussait l'autre à s'en aller. D'autres fois, les gens étaient touchés et le suppliaient de rester, mais il devait se rendre ailleurs et les laissait seuls. Au total, j'ai compté 41 situations de ce genre dans les 4 évangiles. Certains récits renvoient à la même rencontre : il reste néanmoins plus de 25 épisodes mentionnant le départ volontaire de Jésus ou un moment où il a laissé partir quelqu'un. Il ne s'agit pas nécessairement de conflits. Parfois, il part alors que les gens aimeraient profiter davantage de sa compagnie. À d'autres occasions, il se retire pour se rafraîchir, se reposer ou garantir sa propre sécurité. L'élément à retenir, c'est qu'il ne laissait pas les besoins, les suppliques, les attaques ni l'indifférence le distraire de la mission qui lui avait été confiée par son Père céleste. Ce qui n'arrive jamais, c'est que Jésus chercher à rattraper quelqu'un qui s'en va. Il a beau être puissant, lumineux, pur et consacré à Dieu, tout le monde n'est pas forcément transformé par sa présence, ne tombe pas forcément d'accord avec lui et ne se repent pas forcément.

Lecture chrétienne 1/2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant