75.✅ Vers la gloire par l'humilité

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Jean-Marie Ribay

-Ce livre nous rappelle que la croissance en Christ s'avère proportionnelle à notre capacité de renoncement à nous-mêmes.

-L'Église qui se prépare à la rencontre de l'Époux ne s'accomplira pas seulement par la croissance numérique, mais dans une maturité « pure, sans tâche ni ride. »

-Nous verrons qu'en décentrant le chrétien de lui-même, l'humilité lui permet enfin de s'engager à fond dans l'œuvre du Maître.

-L'orgueil peut se présenter sous des aspects plus discrets, ou même se dissimuler tout à fait, selon la remarque générale de l'apôtre Paul : « Les péchés de certains hommes sont manifestes, même avant qu'on les juge, tandis que chez d'autres, ils ne se découvrent que dans la suite. » 1 Timothée 5 :24. Même si parfois l'orgueil transparait aisément dans le comportement, il est toujours d'abord intérieur, dans la pensée, les sentiments. On peut très bien nourrir une très grande appréciation de soi-même sans extérioriser cette conviction.

-Une autre raison simple permet souvent à l'orgueil de se développer discrètement, il n'entraîne pas toujours un comportement de supériorité, dominateur, à quoi on le remarque facilement. Et nous ne sommes pas assez familiers et instruits, souvent, des autres symptômes qu'il provoque, différents et opposés d'une personne à l'autre. Tel homme voudra accumuler les responsabilités afin de valoriser ses capacités. Tel autre, au contraire, fuira les responsabilités, ne pouvant supporter l'idée d'être vu en difficulté ou en échec. Il se retranchera derrière un prétexte, alléguant peut-être avec une apparence d'humilité son inexpérience ou son incapacité. Dans ces deux cas la motivation profonde de la personne est la même : le souci de l'image de soi-même qu'elle présente à son entourage. L'un veut améliorer son image en prenant des responsabilités, et l'autre ne veut pas détériorer son image en acceptant des responsabilités. Ainsi l'orgueil induit, ici et là, deux comportements opposés. Bien sûr, il est beaucoup plus difficile à discerner dans le deuxième cas, qui tend à la passivité, que dans le premier à tendance dominatrice. Quant à la gravité des conséquences négatives, elle est comparable, car refuser les responsabilités qu'on devrait assumer cause autant de tort au Corps de Christ qu'exercer des responsabilités auxquelles on n'est pas appelé.

-Le disciples de Christ résolu à arracher cette plante de son cœur apprend à considérer attentivement la valeur révélatrice de ses propres réactions, car une bonne connaissance de l'ennemi est indispensable, comme dans toutes les guerres.

-L'orgueilleux veut souvent être le premier. Il ne cherche qu'à faire mieux que les autres. Veut-on devenir meilleur, ou LE meilleur ?

-Le goût des honneurs ; le goût des places en vue, des estrades ou des fauteuils honorifiques est révélateur de l'orgueil. Ainsi les pharisiens « aiment les salutations » Luc 11 :43. Où ils siègent en maîtres plutôt qu'en serviteurs de l'Éternel.

-La course aux titres : car au goût des honneurs s'ajoute celui des titres : « Rabbi, directeur ».

-Le goût des compliments : L'orgueilleux aime les compliments. Après avoir prêché, un pasteur demande à ses amis : « Alors ? Franchement dites-moi si ça allait ? »Il provoque ainsi quelques louanges à son égard, sous prétexte de s'enquérir de ses imperfections.

-« Vous tirez votre gloire les uns des autres, vous ne cherchez pas la gloire qui vient de Dieu seul » Jean 5 :44. Ils se complimentaient réciproquement, simplement pour recevoir le même honneur en retour. Une espèce d'accord tacite.

-L'orgueilleux ne prend que rarement conscience de ses faiblesses. Il ignore la poutre qui est dans son œil ! Il attribue donc ses échecs aux fautes de ses collaborateurs, aux circonstances etc. Bien sûr, l'orgueilleux ne peut pas toujours ignorer ses propres faiblesses. Ce constat forcé de ses limitations l'accable alors excessivement. Il se met à parler de lui-même avec amertume. Il est déçu de lui-même. C'est le piège de l'apitoiement sur soi-même, ou pitié de soi. L'orgueil transforme l'échec en amertume, découragement ou entêtement. L'humilité elle, utilise l'échec comme un constituant de l'expérience, et l'expérience est constructive pour l'avenir.

Lecture chrétienne 1/2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant