Timothy Keller
-La perte d'êtres chers, les maladies invalidantes et mortelles, les trahisons personnelles, les revers financiers ou les échecs moraux, nous tomberont dessus un jour ou l'autre si nous vivons suffisamment longtemps. Personne n'est à l'abri. Par conséquent, peu importe toutes nos précautions et tous nos efforts pour nous assurer une vie heureuse; peu importe à quel point nous travaillons dur pour réussir notre carrière professionnelle, être en bonne santé, riche et en bons termes avec nos amis et notre famille: quelque chose détruira fatalement ce bonheur. La vie humaine est irrémédiablement fragile et soumise à des forces impossibles à contrôler.
-Les personnes confrontées à la souffrance et à la douleur apprennent à leurs dépenses qu'il est impossible de les affronter avec leurs propres ressources. Nous avons tous besoin de réconfort pour ne pas sombrer dans le désespoir.
-C.S Lewis le résume très bien: "Dieu murmure dans nos moments de joie, mais tonne dans nos souffrances. Les croyants comprennent intellectuellement bien des doctrines bibliques, mais ces vérités arrivent rarement jusqu'au cœur avant de passer par la déception, l'échec ou la perte.
-"En principe, j'ai toujours su que "Jésus était tout ce dont j'avais besoin" pour m'en sortir. Mais on ne sait pas vraiment que Jésus est tout ce dont on a besoin, tant qu'il n'est pas tout ce que l'on a."
-Enfin, à mesure que ma compréhension de la Bible augmentait, j'ai réalisé que la souffrance en était l'un de ses thèmes principaux. Le livre de la genèse s'ouvre sur le récit de l'origine du mal et de la mort dans le monde. Le livre de l'Exode raconte les 40 ans d'Israël dans le désert, une période d'épreuves et de difficultés intenses. La littérature dite "de sagesse", dans l'Ancien Testament, est en grande partie dédiée au problème de la souffrance. Les livres de Job et de l'Ecclésiaste sont presque entièrement consacrés à une réflexion profonde sur l'injustice de la souffrance et sur l'inutilité de la vie. Sur un ton acerbe, les prophètes Jérémie et Habacuc expriment la plainte populaire selon laquelle l'histoire est régie par le mal. Des épîtres du Nouveau Testament, comme Hébreux et 1 Pierre, sont presque entièrement consacrés à aider ceux qui vivaient alors dans la détresse et la persécution. Pour couronner le tout, la figure centrale de l'ensemble des Écritures, Jésus-Christ, est un homme de douleur. La Bible parle donc autant de la souffrance que de tout autre sujet.
-En 2002, un médecin m'a diagnostiqué un cancer de la thyroïde, et j'ai subi une opération et des traitements. Presque en même temps, la maladie de Crohn de Kathy a atteint un stade aigu. Ce fut la période la plus sombre de notre vie. Nous savons avec certitude , d'après les Écritures et notre expérience, que bien d'autres périodes sombres nous attendent. Mais aussi des joies inimaginables aujourd'hui. Avec le recul, Kathy et moi avons compris pourquoi les gens croient ou ne croient pas en Dieu, pourquoi leur caractère empire ou s'améliore, pourquoi Dieu devient moins réel ou plus réel: c'est à cause de la souffrance. Lorsque nous avons étudié la Bible, nous avons découvert que son thème principal était la façon dont Dieu procurait la plénitude de la joie, non pas malgré mais à travers la souffrance.
-Nous n'avons donc ni à fuir (éviter) la fournaise, ni à la dédaigner (en nier la réalité), ni à baisser les bras (désespérer).
-La Bible ne considère pas la traversée de la "fournaise de l'affliction" comme un problème technique.
-Il s'est plongé dans notre fournaise afin que, lorsque nous nous trouvons au milieu des flammes, nous puissions nous tourner vers lui et savoir que nous ne serons pas consumés, mais que nous gagnerons en grandeur et en beauté. "Je serai avec toi, je bénirai tes troubles, et te sanctifier dans tes détresses les plus profondes."
-Pour le moment, le plus important est d'apprendre à conserver un but à sa vie au sein d'une adversité douloureuse.
-Berger entend plutôt que l'expérience de la souffrance n'a pas besoin d'être considérée comme un gâchis, et qu'elle peut être une manière utile, quoique douloureuse, de bien vivre sa vie.
