Ce fut la lumière pâle du jour qui la réveilla. Les idées un peu pâteuse, elle se retourna dans sa couchette et manqua un battement de cœur quand elle prit conscience d'où elle se trouvait. Autour d'elle des dizaines et des dizaines de têtes de garçons juvéniles dépassaient de leur sac de couchage. Elle se redressa vivement et commença à paniquer quand les évènements de la veille lui revinrent à l'esprit. Elle essaya de remonter plus loin dans ses souvenirs, mais rien ne vint. Alors elle s'assit et replia ses jambes contre sa poitrine afin de poser son menton sur ses genoux. Elle aurait voulu réfléchir, mais songer à quoi ? Elle avait l'impression que son cerveau était vidé de tout, qu'il n'y avait plus rien dans sa boite crânienne. Elle était sur le point de craquer quand la tête de Thomas émargea de son draps. Autour d'eux, les garçons se levaient petit à petit.
– Tu es levée depuis longtemps ? lui demanda ce dernier d'une voix un peu rouillée.
Il se racla la gorge et sortit de son sac de couchage, se mettant debout tout en s'étirant. Rhys ne lui offrit aucune réponse alors il lui tendit sa main et l'aida à se lever. Ensuite, il la guida à travers le terreplein et ensemble ils rejoignirent les tables de pique-nique où les élèves de Poêle-à-frire, s'étant levé plus tôt que tout le monde, distribuaient le petit déjeuné, constitué d'une tranche de bacon et d'un œuf au plat. La vue de l'assiette n'était pas très appétissante, mais Rhys espérait que, comme pour les pommes de terre de la veille, le gout serait présent à défaut de la présentation. Elle se mit à mastiquer son œuf et son bacon au côté de Thomas et de celui qui devait être Chuck, à en juger la description que son ami avait fait de lui la veille au soir.
Soudain, un terrible son résonna dans l'air et fit trembler les os de Rhys. Elle semblait la seule à paniquer, et en jetant un œil derrière elle, elle remarqua que les portes du labyrinthe se rouvraient, comme le lui avait promis Thomas.
Minho prit Alby et Newt à part, leur demandant une réunion privée dans la salle de rassemblement. Quand la porte fut fermée, il se tourna vers ses amis et croisa les bras sur sa poitrine.
– On m'explique comment vous vous êtes débrouillés pour laisser une fille s'échapper du bloc ?
Alby gardait un masque impassible, adoptant la même position que le coureur, mais Newt trahissait son embarras d'un air penaud.
– Quand elle s'est réveillée, elle a vomi. Les garçons, dégoutés, se sont écartés de son chemin, probablement par peur qu'elle ne leur vomisse dessus, expliqua le sarcleur.
– D'accord. Et personne n'a jugé intelligent de la rattraper avant qu'elle ne quitte ce foutu bloc ?
– Vous l'avez trouvé, et elle est rentrée, c'est le plus important, répondit Alby.
Minho comprit qu'aucun des deux ne voulaient avouer qu'ils étaient trop lent pour rattraper une fille. Newt, bien qu'il soit un ancien coureur, avait une excuse. Il ne pouvait pas aller très vite à cause de sa patte folle. Mais bon sang, Alby était leur chef.
– Quand elle aura fait tous ses stages, j'aimerai qu'elle m'accompagne au moins une fois dans le labyrinthe, demanda Minho d'un ton sans réplique.
– Hors de question, s'indigna Alby.
– Pourquoi ça ? Elle m'a l'air d'être rapide puisqu'elle a réussi à vous passer entre les doigts.
Minho arborait un sourire mielleux qui agaça son supérieur.
– Tu ne vas pas commencer à recruter tous les bleus.
Le maton des coureurs haussa les épaules. Il ne voulait pas la recruter, il voulait voir ce qu'elle avait dans le ventre. Et il ne demandait pas à l'emmener dehors tout de suite, mais à lui accorder une chance.
VOUS LISEZ
- Le Labyrinthe - Fanfiction -
ФанфикVous connaissez tous l'histoire, vous venez de la lire, ou de la regarder. Ou bien vous l'avez lu ou regardé il y a longtemps, et vous êtes nostalgique de cette époque. Je vous invite à replonger dans cette univers tout droit sorti du génie de James...