Peut-être fut-ce le bêlement qui la réveilla.
Elle émergea d'un sommeil comateux, les idées en vrac. La dureté de sa couchette n'aidait pas à soulager les étranges courbatures qui siégeaient dans ses muscles.
Pourquoi était-elle par terre ? quand était-elle tombée ? Où était son lit ?
Elle luttait contre ses paupières alourdies pour les ouvrir au maximum. Noir était le tableau.
Le monde se mit soudainement à trembler sous son poids, et une force aussi puissante que mystérieuse l'attirait vers le haut. Un mugissement accompagnait le couinement des poulies. Alors que son cerveau était encore incapable de formuler la moindre pensée, ses doigts s'agrippèrent à la surface métallique qui la soutenait. Tout engourdie, avec des mouvements raides, elle se redressa et s'adossa à une cagette. Ses yeux à présent grands ouverts ne percevaient que l'ombre de l'obscurité, entrecoupé de lumière rouge transperçant régulièrement la pénombre de la cage. Son esprit rationnelle se mit à compter leur apparition.
Un...
Deux...
Trois...
Une odeur de renfermée, d'animal sauvage, de sciure et de poussière frétillait devant son nez. C'était une senteur brute, celle de la nature, du bois, du dur labeur.
Le monte-charge n'en finissait plus de monter. Mais elle ne s'en inquiétait pas. Elle savait que cela ne durerait pas pour toujours. Rien n'est éternel. Tout a une fin. Et cette étrange situation approchait bientôt de son dénouement.
Trois-cent-dix-sept...
Trois-cent-dix-huit...
Si les diodes écarlates correspondaient au palier qu'elle dépassait, alors l'ascenseur ne montait pas vraiment. Il était rationnellement impossible de construire un bâtiment aussi haut. Elle ne savait où elle se dirigeait, mais elle était certaine de faire du surplace. En témoignait les tremblements qui secouaient la cabines.
Elle se leva en titubant et tâtonna l'espace autour d'elle. Ses doigts buttèrent contre des boites, effleurèrent des lames de bois non polie.
L'attraction s'arrêta si brusquement qu'elle perdit l'équilibre et s'affala par terre. Son crâne frappa durement le sol, et l'image d'une chèvre envahit son esprit alors qu'elle perdait connaissance.
Le sang coulait. L'animal bêla.
VOUS LISEZ
- Le Labyrinthe - Fanfiction -
FanfictionVous connaissez tous l'histoire, vous venez de la lire, ou de la regarder. Ou bien vous l'avez lu ou regardé il y a longtemps, et vous êtes nostalgique de cette époque. Je vous invite à replonger dans cette univers tout droit sorti du génie de James...