- Le Labyrinthe - Fanfiction -

Chapitre 31 - Bataille

 Il était ravi d'apercevoir le visage amical de la fille à travers les barreaux. Encore plus quand celle-ci débloqua la porte pour le laisser sortir.

 Une fois dehors, il s'étira et exposa son visage au soleil qui n'apportait aucune chaleur bienvenue.

 Call suivit Rhys à travers le bloc jusqu'à la forêt, où ils s'enfoncèrent dans les sombres bosquets quand une solide et grande cabane de bois s'élava entre les arbres.

– C'est une salle de torture ? plaisanta le bleu.

 La fille ne lui répondit pas. Son silence lors de la réunion l'avait-elle vexé ? Elle devait pourtant comprendre qu'il ne pouvait rien lui dire... Bien qu'il l'aurait aimé de tout son cœur, il n'avait rien à dire.

 Rhys poussa le battant et s'engouffra dans la bâtisse, précédé par le bleu. À l'intérieur, il cligna des yeux pour s'habituer à la pénombre qui y régnait.

 De son côté, la blocarde alluma une lanterne avant de la poser au milieu de la table. Elle en enflamma quelques autres de part et d'autre de la pièce.

 Sur un commun accord, les garçons avaient décidé de la laisser en tête à tête avec le bleu. Il se confierait plus facilement à la jeune fille si elle était toute seule.

– On a le droit d'être ici ? demanda le nouveau pour combler le silence devenu pesant.

– Non.

 Au milieu de la salle, sur une grande table s'étalaient des dizaines de feuilles éparses, sur lequel étaient dessiné des plans. Il se permit d'y jeter un œil pendant que Rhys l'observait en retrait, silencieuse. Au bout d'un moment, ne supportant plus la tension, le bleu s'adressa à la fille.

– Pourquoi tu m'as emmené ici ?

– Pour discuter.

– Je t'écoute.

 Elle garda les lèvres serrées. Il ne comprenait pas son comportement. Encore ce matin, elle le défendait, et maintenant, elle prenait ses distances. À ce moment-là, il aurait donné beaucoup pour deviner ses pensées.

– On est sur la bonne voie ? finit-elle par demander.

 Ce fut au tour du garçon de garder le silence. Il se repencha sur les plans du labyrinthe et sur la reproduction de son tatouage esquissé sur un bout de papier, trônant par-dessus les cartes. Il se souvint de ce qu'avait dit un blocard à propos de son tatouage. Il avait eu pour idée de le comparer aux plans.

– Non.

– Alors, qu'est-ce que ça signifie ?

 Il sentit la désespoir percer dans sa voix.

– Tu le sais. Mais tu ne veux pas t'en rappeler.

– Tu ne veux pas me le dire ? On ira plus vite.

 Call fut surpris de la voir passer de la détresse à l'agacement en une réplique.

– Je ne sais pas non plus. Mais je sais que Rhys détient la clé.

– Et Etyca dans tout ça ?

 Il haussa les épaules.

– Une fois, j'ai fait une crise de somnambulisme. Je ne me souviens de rien, mais les blocards m'ont dit que je m'étais présentée sous le nom d'Etyca. Tu crois que... Je suis Rhys et Etyca ?

– Tout ce que je sais, c'est que tu es la clé, mais tu ne veux pas t'en souvenir.

 Après cet échange qui avait plus embrouillé l'esprit de la jeune fille que de clarifier certains points, elle raccompagna le bleu au gnouf.