- Le Labyrinthe - Fanfiction -

Chapitre 21 - Etyca

 Deux autres jours s'écoulèrent sans que Rhys ne montre le moindre signe de vie. Sa température avait baissé et retrouvé un degré normal – de ce qu'en déduisait les mains peu expérimenté de Jeff – et son pouls battait à un rythme régulier. Elle ne devrait pas tarder à se réveiller.

 Thomas, quant à lui, était retourné dans le labyrinthe avec Minho. Newt avait raison, courir sans relâche et cartographier les couloirs lui avait manqué. Mais aujourd'hui, un pressentiment le clouait au bloc.

 Installé à une table avec ses amis, Thomas choisit ce moment pour faire part de sa requête à son maton.

– Minho ? Je peux rester au bloc aujourd'hui ?

– T'y es resté pendant plus de deux semaines. Je croyais que t'attendais avec impatience de retourner dans le labyrinthe.

– Ouais mais... réfléchit Thomas à un argument convaincant.

 Il se laissa le temps d'engloutir une bouchée de bacon grillé.

– J'aimerai rester auprès de Rhys et être là à son réveil, comme tu l'as fait pour moi. J'ai le pressentiment qu'elle va se réveiller aujourd'hui.

 Aucune preuve ne témoignait ce qu'il avançait. Minho lui rit au nez.

– Elle va se réveiller Tommy. Mais quand, ça, personne ne peut le deviner. Pas même nos foutus medjacks.

– Moi je suis de l'avis de Thomas, intervint Poêle-à-frire en s'invitant dans la conversation. Elle ne peut pas se passer plus longtemps de mes délicieux petits plats.

 Des rires gras accueillir cette plaisanterie. L'ancien bleu se laissa gagner par cette vague d'amusement. Puis il lança un regard à Minho, réitérant sa question en silence.

– Je ne peux pas te laisser au bloc Thomas, je suis désolé. J'ai perdu deux coureurs en moins d'un mois, Ben et Keek. Deux sections ne sont plus parcourut. Il me faut absolument des remplaçant, et pour l'instant, je n'ai que toi en formation.

 L'ancien bleu comprit qu'il ne servait à rien de discuter. Minho semblait avoir plus besoin d'aide que Rhys.

 En parcourant les couloirs, Thomas était toujours surpris de voir avec quel aisance il parvenait à se repérer. Chaque jour, il découvrait de nouveaux chemins, de nouvelles possibilités. Il se demandait comment lui, Minho et les autres coureurs parvenaient à mémoriser chaque recoin aussi rapidement. Quand ils bifurquaient, ils ne montraient pas la moindre once d'hésitation. Ils couraient, les sourcils froncés de détermination. Après tout, il y avait une trentaine de possibilité chaque jour à causes des murs qui bougeaient la nuit.

 Au bout de deux heures de course sans relâche, ils firent une pause, grignotant un encas pour motiver leurs muscles. Ils avaient les joues rouges, leurs vêtements étaient déjà humide de transpiration, et leur respiration se faisait lourde.

 Tout en mâchant sa barre vitaminé, Thomas s'avança vers un mur recouvert de plante grimpante. Il avait toujours cette étrange sensation de vertige quand il se trouvait au pied de la bâtisse. Il n'arrivait pas à s'y habituer. Il pensait qu'en s'aventurant dans le labyrinthe, il trouverait des réponses à ses innombrable questions, mais chaque soir, il rentrait bredouille.

 Il se tourna vers Minho qui griffonnait sur un calepin.

– Comment tu fais pour ne pas perdre espoir ?

– Hum ? fit son ami sans lever les yeux de son activité.

 Le regard de Thomas se reporta vers les hauteurs, à la frontière du mur et du ciel.