- Le Labyrinthe - Fanfiction -

Chapitre 29 - Constellation

 Quand Thomas et Minho traversèrent la porte Ouest, une jeune fille courut à leur rencontre. À la grande surprise du nouveau coureur, elle lui sauta dans les bras, ralentissant sa traversée. Le maton quant à lui ne reçut pas le même accueil.

– J'ai pas le droit à un câlin moi aussi ? plaisant-t-il pour se moquer de leur effusion soudaine.

– Va dessiner les plan avant que ta mémoire de moineau n'oublie tout.

 Minho ne prit pas la peine de lui répondre et s'en alla.

 Toujours accrochée au cou de son ami, Rhys sentait son cœur battre contre sa poitrine après une journée entière de course.

 Les mains maladroites de Thomas virent entourer la silhouette de la blocarde. Elle lui souffla ces quelques mots dans son oreille afin que lui seul entende son message.

- Retrouve-moi à l'orée des bosquets quand tout le monde sera endormi.

 Il voulait lui demander plus d'explication, mais déjà elle se décollait de lui et retournait à la ferme.

 Durant le diner, Alby chuchota à l'oreille des matons un rassemblement du conseil prévu pour le lendemain.

 Autour de lui vibrait un orchestre de respirations calmes et sereine, signe que les blocards étaient tous endormis. Quand les insomniaques cessèrent de se retourner dans leur couchette, Thomas se leva discrètement de la sienne. Avec la pénombre ambiante, il ne voyait pas où il mettait les pieds, alors il avança à pas de loup.

 L'excitation de retrouver Rhys en secret au beau milieu de la nuit lui chatouillait l'estomac. Il ressentait également un gout de déjà-vu, mais quand il s'agissait d'elle, il ne s'étonnait plus. Il avait hâte d'écouter ce qu'elle avait à lui dire.

 Il marcha sur une main, quelqu'un grogna.

– Hé ! Tu vas où Tommy ?

 Alerté, le garçon se trouva vers celui qui l'avait interpellé.

– Euh, au toilette, répondit-il à Newt.

 Il vit la silhouette du blondinet se recoucher, mais ça ne voulait pas dire qu'il dormait.

 Arrivé à la limite du bois, il s'éloigna des couchettes et trouva Rhys adossée à un tronc, à l'écart. Il l'a rejoignit à grande foulée tout en veillant à faire le moins de bruit possible. À son approche, elle se tourna vers lui.

– Tu connais tes constellations ? lui demanda-t-elle d'une voix basse pour ne pas réveiller tout le monde.

 Interloqué par la question, Thomas bégaya une réponse affirmative même s'il n'en avait pas la moindre idée. Il devait bien connaitre la carte du ciel, son amnésie avait dû lui laisser ces connaissances. Rhys se mit en marche, s'éloignant de la forêt pour se diriger au centre de la clarière. Il lui emboita le pas.

 Le ciel étoilé et dépourvu de nuage leur permettait de distinguer un minimum l'endroit.

 La jeune fille finit par s'allonger dans l'herbe.

 Ils étaient loin des blocards. Ils pouvaient presque parler à voix haute.

– Tu viens ? l'invita Rhys en le voyant toujours posté debout.

 Il prit place à ses côtés, et coucha son corps contre le tapis d'herbe. Il s'attendait à ce que le sol soit légèrement moue, mais il s'avérait qu'il était tout l'inverse, aussi dur que les murs qui bordaient le bloc, comme si la terre s'était transformée en béton.