Ce matin-là, le jour ne se leva pas. Le soleil ne se pointa pas à l'horizon et le bleu limpide du ciel se fit grisonnant. Pourtant, aucun nuage n'annonçait de la pluie ou de l'orage.
Le ciel avait simplement disparut, se confondant avec la pierre des murs, si bien qu'on ne distinguait plus la pointe des murailles.
Une atmosphère confuse et effrayée régnait sur le bloc. Rhys émergea des bois où s'étalaient les couchettes pour rejoindre les blocards attroupés entre la boite et la ferme. Des bribes de conversations remontaient jusqu'à elle, réitérant toujours la même chose :
– Où est passé le soleil ? Et le ciel ?
Rhys avait sa petite idée. La veille, elle avait exposé sa théorie sur le fait qu'ils étaient enfermés quelque part et que le ciel au-dessus d'eux était faux. À présent, les Créateurs confirmaient son hypothèse en effaçant la couleur bleu de la voute.
– Je crois que le ciel nous est littéralement tombé sur la tête, dit Chuck à côté d'elle.
La medjack ne l'avait pas vu se faufiler jusqu'à elle. Elle lui accorda un coup d'œil. Il semblait pétrifié de peur, mais se cachait sous l'humour, comme elle avait elle-même l'habitude de la faire. Elle ne comprenait pas pourquoi il paniquait, pourquoi ils étaient tous effrayés. Cela devait arriver un jour, et ils en avaient discuté la veille. Les matons n'avaient-ils pas fait un contre-rendu de la réunion à leur collègue ?
– Tu crois que le soleil est mort ? reprit Chuck sans cacher son appréhension.
– Je crois qu'il n'a jamais existé.
Elle le planta aux abords de la foule en apercevant Thomas se diriger vers la ferme sans prêter attention au groupe affolé que constitué les blocards. Lui aussi ne semblait pas s'inquiéter au sujet de la disparation du plus important astre dans le ciel.
– Tu sais ce qu'il se passe Tommy ? demanda-t-elle en le rattrapant.
Elle espérait ne pas être la seule à trouver ça normal.
– Non. Mais on devrait se préparer si on veut avoir assez de temps pour inspecter la section 7.
La veille, Rhys avait réussi à convaincre le maton des coureurs de venir avec eux. A présent, elle devait subir l'autorité de son ami.
La cuisine était vide. La jeune fille supposa que le cuistot devait trainer à l'extérieur en espérant naïvement avec les autres blocards que le soleil ne tarderait pas à faire son apparition.
Thomas, Minho et elle durent préparer leur petit déjeuner tout seul.
– Et les autres coureurs ? demanda la fille en tartinant une tranche de pain de confiture de myrtilles.
– Trop émerveiller par la disparition du ciel pour aller courir aujourd'hui, répondit platoniquement Minho.
Elle lécha le couteau à beurre avant de le poser dans l'évier, quand les deux garçons quittèrent déjà la cuisine.
À l'entrée de la ferme, elle croisa Poêle-à-frire.
– Siggy, tu devrais demander aux bâtisseurs de construire des tonneaux et faire des réserves d'eau, lui conseilla-t-elle avant de rattraper les coureurs.
Il eut à peine le temps d'acquiescer qu'elle s'en alla contourner le bâtiment brinquebalant pour rejoindre ses amis dans le cabanon, où ils préparaient déjà leur sac pour la journée tout en grignotant leur petit déjeuner.
Minho lui tendit une montre et un sac déjà approvisionner d'eau et de provisions.
– Je peux avoir un couteau ? dit-elle en remarquant qu'elle ne possédait pas d'arme, à la différence de Thomas.
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- Le Labyrinthe - Fanfiction -
FanfictionVous connaissez tous l'histoire, vous venez de la lire, ou de la regarder. Ou bien vous l'avez lu ou regardé il y a longtemps, et vous êtes nostalgique de cette époque. Je vous invite à replonger dans cette univers tout droit sorti du génie de James...