Ils étaient retournés dans son bureau. Au sixième étage.
Grâce à l'ascenseur, Rhys pouvait à présent se situer dans le bâtiment. Sa chambre était au cinquième, le hangar par lequel elle était arrivée, très certainement au rez-de-chaussée, tandis que le bureau du directeur, au dernier étage.
Janson déposa son passe-partout d'un geste indifférent sur la table, puis la contourna afin de s'installer dans son siège. Il s'empara d'une télécommande et fit défiler plusieurs panorama sur l'écran-fenêtre.
– Celui-là, l'interrompit soudainement Rhys alors qu'un océan de sable envahissait le mur du fond.
– Le désert ? s'étonna Janson. Je trouve que c'est un paysage bien triste.
La jeune fille n'était pas de cette avis. Le doré des grains de sable se réverbérait sur les parois blanches le bureau, tamisant la pièce d'une aura d'or. Et le ciel d'un bleu limpide lui rappelait celui du bloc. Chaud, envoutant. Mais chez celui-ci, aucun nuage ne dansait sous sa voute.
Un jeune homme, en dessous de la trentaine, débarqua sans frapper, la tirant de ses réflexions. Rhys pivota sur ses talons pour observer le petit homme, le nez plongé dans une tablette, une expression affairé placardé sur son visage.
– Monsieur ! Désoler de vous importuner. C'est la chancelière. Elle vous contactera dans une quinzaine de minutes.
Janson se redressa et s'avança vers son assistant, tournant le dos à la blocarde.
Elle saisit l'opportunité. Alors que le directeur converser avec le petit homme d'une affaire dont elle ne comprenait pas grand-chose, elle s'empara de la carte d'accès posée aux yeux de tous sur le bureau et la glissa dans la poche de sa veste. À peine une seconde plus tard, Janson revenait vers elle. Afin de dissimuler son stress et son mensonge, Rhys prit le cadre qui trônait dans un coin et observa le visage souriant d'Abby Lawrence. Sur cette photographie, elle ressemblait vraiment à une mère. Son cœur se serra.
– Où est-elle ? marmonna le directeur dans sa barbe. J'étais persuadé de l'avoir laissé là.
Il fouilla sous ses dossiers, derrière des babioles, sans trouver l'objet de sa recherche.
– Rhys, tu n'aurais pas vu ma carte ?
– Hum ?
Elle leva les yeux du cadre.
– Non. Dans vos poches peut-être ?
Il écouta son conseil et tâtonna toutes les ouvertures de son gilet.
– Monsieur ? Nous n'avons pas beaucoup de temps pour nous préparer.
– Je sais Jerry ! s'impatienta Janson.
Comme il continuait à fouiller ses vêtements en dardant son regard sur la fille, celle-ci fit semblant de s'intéresser à la photo de sa mère.
Il la lâcha des yeux et ouvrit ses tiroirs.
– Ah ! voilà.
Janson présenta sa carte avec un sourire qui signifiait ''c'est bon, je l'ai trouvé''.
Rhys manqua de lâcher un hoquet. Si ce n'était pas son passe-partout qu'elle avait subtilisé, qu'est-ce que c'était ? Mais sans se soucier de ses pensées, Janson précisa inconsciemment ;
– Heureusement que je garde toujours un double des clés dans mes tiroirs. Je suis assez tête en l'air pour l'oublier dans les WC.
La jeune fille grimaça un rire à la plaisanterie du directeur.
VOUS LISEZ
- Le Labyrinthe - Fanfiction -
Hayran KurguVous connaissez tous l'histoire, vous venez de la lire, ou de la regarder. Ou bien vous l'avez lu ou regardé il y a longtemps, et vous êtes nostalgique de cette époque. Je vous invite à replonger dans cette univers tout droit sorti du génie de James...