Chapitre 12 - Minho

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 Il n'avait pas fermé l'œil de la nuit. Il aurait bien voulu dormir pour faire passer le temps plus vite, mais son cerveau bouillait d'une activité cérébral intense le maintenant éveillé. Il n'arrêtait pas de penser à ses amis depuis qu'il avait appris la veille que Rhys et Newt avaient quitté le bloc à la tombée du jour.

 Allongé dans un lit de fortune d'une des petites chambres de la pièce, Thomas observait Minho, qui avait veillé sur lui toute la nuit. Ce grand gaillard aux muscles taillés par la courses reposait sur une petite chaise. Thomas se demandait comment un petit siège pouvait soutenir cette silhouette imposante. Minho avait les bras croisé sur son torse, comme si, même dans le sommeil, il tenait à garder une forme d'autorité. Mais ses lèvres entrouvertes laissaient passer un filet de bave qui contrecarré son air de suffisance. Au dehors, le jour commençait à se lever, éclairant faiblement la petite pièce de la ferme. Thomas s'accorda un maigre sourire devant cette image ironique, et laissa échapper un rire quand, réveillé par le grondement des grandes portes tremblant au quatre coin du bloc, fit sursauter Minho. Il faillit en tomber de sa chaise.

 Lorsque Minho recouvra ses esprits, ses iris sombres se posèrent sur son ami. Il semblait aussi mal en point que la veille. Ses yeux enfoncés dans leurs orbitent étaient encadrés par de lourd cernes. Mais au moins, sous un drap, sa cheville droite enveloppée dans un bandage avait cessé de gonfler.

 Minho se leva et s'étira pour détendre ses muscles ankylosés. Il fit craquer ses doigts au plus grand désarroi de son ami, qui détestait ce son abrupte .

 Malgré un visage marqué par la fatigue, les pupilles de Thomas brillaient d'espoirs. Mais sur les traits asiatique du maton des coureurs, on y lisait le deuil.

Je vais t'apporter de quoi manger, dit simplement Minho, prêt à quitter la chambre.

 Un grognement et un froissement de drap attira cependant son attention. Lorsqu'il se retourna, il vit Thomas assis sur le rebord du matelas, tenant sa jambe blessé entre ses mains.

Qu'est-ce que tu fais ? s'inquiéta le maton des coureurs.

 Au lieu de lui répondre directement, Thomas se leva péniblement. Une fois à peu près stable sur sa jambe valide, il planta son regard le plus sérieux dans celui de son ami.

Il faut aller les chercher.

 Au début, Minho resta imperturbable. Mais voir Thomas avancer fermement vers les escalier le fit réagir. Avec son corps entrainé par de longues années de courses à pied, il lui barra le passage.

Laisse-moi passer, gronda Thomas en regardant droit devant lui.

 Thomas un point imaginaire derrière lui, esquivant le regard de Minho. Ce qui lui donnait une certaine forme d'assurance.

Laisse-moi passer, répéta-t-il en découpant chaque mot.

Non. Tu dois rester ici le temps que ta cheville se remette de ta chute.

 Cette fois-ci, Thomas remonta ses iris jusqu'à rencontrer celle de son supérieur. Les sourcils froncés par la détermination, le brunet réitéra ses trois mots. Mais Minho, pas le moins du monde décontenancé par cette nouvelle assurance dont faisait preuve son ami, ne broncha pas. Alors qu'au début, il hésitait à aborder le sujet avec des pincettes, il décida d'y aller franc-jeu.

Qu'est-ce que tu crois, Tommy ? s'agaça Minho. Qu'ils sont toujours en vie ?

Oui !

Ce n'est pas parce que nous, on a survécu, que eux aussi !

Et pourquoi pas ?

- Le Labyrinthe - Fanfiction -Où les histoires vivent. Découvrez maintenant