Rhys avait réquisitionné des couteaux et toutes sortes de poignard. Elle s'était installée dans l'infirmerie, cette pièce qui avait été, d'une quelconque manière, son cocon.
En même temps de dire au revoir au souvenir qu'elle y avait laissé, assise sur la couchette de paille, elle s'enroulait un bandage autour de la jambe gauche. Elle n'était pas blessée ; elle préparait sa tenue.
Quand sa peau fut recouverte, elle plaqua une couteau contre le tissu, pointe vers le bas, puis enroula de nouveau un bandage sur la lame. Elle recommença l'opération plusieurs fois, jusqu'à ce que trois poignard entouraient ses mollets. Si jamais elle était à court d'arme, elle n'avait plus qu'à relever son pantalon, tirer sur un manche, et hop, elle avait de nouveau quoi se défendre.
Rhys était plutôt fière de son idée.
Quand elle eut terminé de se préparer, elle se rendit sud-est du bloc. Elle caressa les chèvres qui venait la saluer, et ouvrit le portail du poulailler.
– Qu'est-ce que tu fais ?
Elle se tourna vers Winston. Un attroupement de biquettes entourait la fille.
– Je libère les animaux.
Le maton fronça les sourcils, incrédules, alors que pour elle, cette idée lui apparut logique.
– On va pas les laisser mourir, enfermés dans leur enclos.
Rhys ne s'imaginait pas quitter le bloc en laissant les bestioles derrière elle. Elle devait leur laisser une chance de s'enfuir. Jusque-là, les Griffeurs n'avaient montré aucun intérêt pour les animaux de la ferme.
– Les Créateurs viendront surement les récupérer.
– C'est ce que tu penses ?
Winston haussa les épaules. Mais Rhys voyait plus loin que juste quitter le labyrinthe. Elle devinait ce qui les attendaient après cette première étape.
– Tu crois vraiment qu'une fois sortit d'ici, on sera libre ?
Face à son silence, elle poursuivit ;
– On approche de la fin, mais c'est loin d'être fini. Les Créateurs nous espionnent depuis le début. Ils savent ce qu'on prépare. Ils vont nous attendre à la sortie. En fait, ils attendent qu'on s'échappe enfin pour continuer de jouer avec nous, mais dans un autre endroit. Alors, une fois qu'on sera sorti du labyrinthe, on va devoir se battre contre eux. On va devoir se battre jusqu'au bout pour être certains d'être libre... jusqu'à ce qu'il n'y ait plus personne pour venir chercher les animaux. Donc oui, je libère les animaux pour leur laisser une chance de s'échapper.
L'heure du départ avait sonné. Tous les blocards s'étaient attroupés devant la porte Ouest, celle qui menait à la section 7. Les coureurs étaient en train de distribuer les armes démantelés quelques semaines plus tôt des Griffeurs, qui étaient restées cachées tout ce temps sous le lierre en dehors du bloc. Chaqu'un se retrouvait équipé d'un sac à dos, d'une arme de fortune, et pour les plus chanceux, d'une patte de Griffeur.
Malgré le bourgeon de joie d'échapper enfin à cet endroit, la peur et l'angoisse dominait l'atmosphère.
Newt se plaça en tête de groupe de façon à ce que tous les garçons puissent le voir. Il avait quelques mots à adresser avant de se mettre en route. Ou alors cherchait-il à retarder l'inévitable.
– Si on se fie aux dernières nuit, on pense que les Griffeurs ne vont pas tarder à arriver au bloc. Ce qui nous laisse le temps de gagner la Falaise. Là-bas, notre blocarde au bois dormant tape le code magique et on saute dans le trou des Griffeurs – précédemment mis hors service. Cependant, les Griffeurs vont vite s'apercevoir qu'il n'y a personne au bloc et vont rebrousser chemin. On risque aussi d'en croiser sur la route. À voir s'ils vont nous attaquer ou nous passer devant comme lorsque Minho et Thomas ont passé une nuit dehors.
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- Le Labyrinthe - Fanfiction -
FanfictionVous connaissez tous l'histoire, vous venez de la lire, ou de la regarder. Ou bien vous l'avez lu ou regardé il y a longtemps, et vous êtes nostalgique de cette époque. Je vous invite à replonger dans cette univers tout droit sorti du génie de James...