Chapitre 8 : Résidence Secondaire

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Cheryl/Avery

Le jet privé de ma mère, vient de se poser. Alors nous nous levons et sortons.

Elle fuit mon regard.

Pendant ces cinq dernières années elle n'a fait que s'enrichir. Alors que moi je n'avais jamais plus de cent euro en poche. Elle se sent coupable, et ça me procure à la fois un sentiment exquis de vengeance ainsi qu'un sentiment de dégoût envers moi même.

Je soupire et la suit jusqu'à la voiture. Nous entrons toutes les deux à l'arrière.

J'ai toujours mes lentilles, ainsi qu'un survêtement trois fois trop larges noir. J'achète tous mes vêtements dans le rayon homme, c'est plus confortable, plus qualitatif et surtout bien moin chère.

- Avery ?

- quoi ?

- nous allons dans notre maison secondaire à Berlin. Elle m'informe en parlant de Ted et elle.

- d'accord et ?

- les noces dureront deux jours, le premier fête, et le deuxième cérémonie. Ensuite nous resterons encore deux semaines pour faire la fête.

- il y'a combien d'invité au juste ?

- un peu plus d'une centaine.

Je lève les yeux au ciel, puis je sors mes médicaments.

Je prend la dose qu'il me faut et les avales.

- tu ne dois prendre que ces trois cachés par jour ? Elle s'informe.

- non en tous j'ai neuf médocs différent à prendre sans compter les somnifères qui ne marche plus sur moi.

- comment ça ?

- à ton avis, je suis trop malade Diane. Alors mon sommeil est atteint, et des somnifères aussi peu chère ne peuvent rien pour moi.

Elle déglutit et se tourne vers la vitre, derrière la quelle défile Berlin.

C'est la première fois depuis cinq ans que je vois une autre grande ville que Magdebourg.

Et honnêtement, ça change, ça me plaît.

J'ai l'impression que les quartiers sud, ne sont qu'un lointain souvenir. Ici tous respire, la vie.

Pas de prostitué qui branle des sans abris, pas de dealer, pas de club douteux.

Non il y'a simplement des entrepreneurs qui téléphone en smoking, des groupes d'adolescente avec des sacs de vêtements aux bras, et des restaurants luxueux.

- depuis combien de temps n'a tu pas vue d'autres villes que Magdebourg ? Demande justement ma mère.

- Cinq ans. Je répond sèchement.

Du coin de l'œil je la vois essuyer une larme.

- je sais que j'ai totalement faillis à mon devoir de mère, mais j'espère qu'un jour tu me pardonnera..

- je peux pardonner Diane, mais je ne pourrais jamais oublier. Jamais. Je réponds en plantant mon regard noir dans le siens bleu.

- tu sais j'ai fait de la prison. Je l'informe.

- quoi ? Elle s'étrangle.

Je ricane tristement et joue avec mes doigts.

- lorsque je n'ai pas assez d'argent, il faut que je vole de l'argent pour pouvoir me nourrir. Alors parfois ça passe parfois ça casse. Et quand ça casse, je me retrouvais en prison pendant un mois tout au plus. Mais tu vois, quand j'allais prison, je m'en foutais, car au moin j'avais de la nourriture trois fois par jour, des médocs et de l'eau.

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