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HANAÉ MAES août 2020
Je presse le pas en baissant la tête. Je sens qu'il me suit. Il me suit depuis que j'ai quitté le bar ou j'étais avec mes copines. Bien sûr, il a fallu que je passe par des rues d'habitations totalement vides.
Je sens qu'il se rapproche et heureusement, j'aperçois au loin quelques enseignes allumées. Je m'y dirige sans même cogiter à si c'est le chemin vers mon appartement.
Il continue à me suivre en accélérant le pas de plus en plus. Mon souffle s'accélère du au stresse et à la vitesse de ma marche. Je vois un groupe devant ce qui me semble être une boîte de nuit et sans réfléchir, je m'avance vers eux. Que des garçons il me semble, ils sont en pause clope. En espérant que celui qui me traque depuis 15 minutes va en avoir peur.
- Excusez moi? Dis-je d'une petit voix. Un gars étrange me suit, je peux rester avec vous le temps qu'il parte? Je demande au groupe.
- Ouai pas de problème, c'est qui cet enculé. Je lève les yeux en gardant la tête baissé pour voir celui qui vient de parler plissé les yeux pour regarder au loin.
Il me dit vaguement quelque chose. J'observe un peu le groupe qui me scrute déjà. Ils sont 4 et je les regarde également tous, ayant l'impression de les connaître. Quand je regarde un grand avec des locks, je le reconnais. Apres 5 ans sans avoir eu aucun contact avec eux, ils sont devant moi.
- Moctar? Celui ci me regarde perplexe.
- On se connaît?
- Oui! C'est... c'est moi, Hanaé!
Ils se concentrent tous vers moi en ouvrant leurs bouches, choqués de me revoir après tant d'années. J'arrive enfin à mettre des noms sur les visages en face de moi, Hugo, Moctar, Rayan et Adrien. Ils n'ont pas vraiment changé mais en même temps, je ne les reconnais plus.
- Putain de merde! Hugo prend sa tête entre ses mains. Je me disais bien que je t'avais déjà vu.
- Comment t'as changé! Rayan me fait tourner sur moi même.
Je les regarde en souriant, me rappelant tout les coups qu'on avait fait ensemble, quand j'étais encore avec lui. Adrien me propose de tirer un peu sur sa clope et j'accepte volontiers. Je m'y suis mise peu après être rentré en terminale, ça me consolait quand ça allait pas et je me sentais plus cool, l'idiotie de l'adolescence.
