Chapitre 4

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Je m'arrêtai devant ce qui me semblait être la chambre de Benaï, je frappai et attendis, sans réponse, j'entrai et découvris que j'étais au bon endroit.

Je décidais d'aller me doucher, espérant que Benaï ramènerait quelque chose de mettable... Je brossai mes cheveux, lorsqu'il entra les bras chargés de vêtements en tous genres.

- Aujourd'hui, tu vas commencer tes leçons d'autodéfense !

- Pourquoi ? Me défendre contre quoi ?! Demandais-je, ahurie.

- N'importe quel adversaire... Humains, loups, moustiques. J'ai un entrainement et ordre de ne pas te quitter, je pense que ce serait bien d'allier travail et plaisir. Il sourit, en lançant un clin d'œil.

- Ah oui, les ordres... Je ne suis pas sûre que ce soit une bonne idée!

Son visage s'assombrit. Je soupirai fortement. Cela me fit de la peine de le voir abandonner ses habitudes à cause de moi. Je pourrais, au pire les regarder. Quelle femme refuserait de voir des mâles en sueur s'affronter virilement ?!

- Bon d'accord... N'attends pas trop non plus, je suis nulle en sport... Et je t'interdis de me crier dessus !

- Marché conclu ! Je vais me doucher et on y va.

Benaï, fila sous la douche, il ne prit pas de quoi se changer, alors je décidai de lui laisser de l'intimité en allant au salon. Enfin ça, c'était la raison que je voulais bien admettre.

 Au fond, je savais bien que c'était parce que je ne voulais pas voir son corps à moitié nu! Je me râclai la gorge et me remontai les bretelles mentalement, d'avoir eu cette pensée.

Je mangeai un pain au chocolat en attendant, puis un autre. Il n'y avait pas de télévision, le canapé était face... À rien!! Et encore une fois, tout était beige... 

Ce mec ne vit pas en couleur! 

Comme s'il avait lu dans mes pensées, il vint me retrouver au salon, torse nu. Il était massif, ses pectoraux et ses abdos étaient dessinés sans excès, son jogging laissait voir le V de l'aine. Ses muscles roulaient à chaque geste qu'il faisait, j'étais hypnotisée.

 Il est superbe!! 

 Il vit que je le reluquai, honteuse, je me résignai à ne fixer que ses yeux sans faillir. J'étais une femme fiancée, tout de même!

- Il faut que tu te changes. J'ai aussi emmené des vêtements de sport, tu verras... Il dit en souriant.

J'acquiesçai et pris un débardeur et un jogging dans la pile de vêtements. Je m'enfermais avec soulagement dans la salle de bain, me changeai rapidement et retournai dans le salon. Il portait une tenue de cuir, similaire à celle de la veille.

- Est ce que je pourrais avoir mon sac?

- Oui, bien sur!

Il le prit simplement dans le buffet, je l'ouvris, vérifiai rapidement son contenu et récupérai de quoi m'attacher les cheveux. 

Je rangeai un maximum de boucles dans un chignon lâche. Benaï, me regarda de bas en haut et lorsque nos yeux se croisèrent, il fronça les sourcils. 

Il semblait déstabilisé, mais je n'étais sûre de rien. Il ouvrit la porte et attendit que je sorte, cela m'obligea à passer très près de lui, il inspira longuement et referma derrière nous.

L'entrainement se faisait dans la cour, à quelques centaines de mètres sur le côté de la bâtisse, où une trentaine de gaillards s'échauffaient déjà.

J'étais nerveuse, abandonnée sur cette île et omettant le roi, il était la seule personne à qui j'avais adressé la parole. 

Maintenant, il avait des obligations et je devrais surement rester seule au milieu d'autres loups... Cela me fichait la trouille...

L'appel du loupOù les histoires vivent. Découvrez maintenant