Chapitre 18

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J'avançai jusqu'au milieu du terrain et m'arrêtai à une distance raisonnable. Elle souriait toujours. À quel point s'était-elle préparée, pour être aussi confiante?


- Tu as fait un régime? Railla-t-elle, méprisante.


- Pas besoin, mon compagnon à un appétit sexuel démesuré! Rien de mieux que le sport en chambre pour se mettre en forme!! Répondis-je, souriante.


Son sourire s'évanouit. Je n'eus pas besoin de me retourner pour savoir que l'éclat de rire qui s'était répercuté sur le terrain venait d'Aiyanna. Je ne parlais pourtant pas si fort. La honte! Ils avaient vraiment l'ouïe fine!!


- Ce n'est pas ton compagnon!


- Tu devrais le lui dire, parce que c'est-ce qu'il dit à tout le monde!!


- Tu me l'as volé! Cria-t-elle.


- Il ne t'a jamais appartenu.


- Si, il était à moi et toi, tu n'avais rien à faire là!! Cria-t-elle.


- Un peu de fierté! Il t'entend, tu sais?! Il m'a choisi, fais-toi une raison!


Elle bouillait de rage.

Que lui avait il fait pour qu'elle en arrive là?! Elle était pathétique, j'hésitai entre la détester ou la plaindre maintenant.

Je ne relâchai pas ma concentration.


- Tu es une humaine, qu'est-ce qu'il pourrait faire de toi?!


- Il sait très bien quoi faire de moi!


- Tu n'as rien à lui apporter! Il n'a pas besoin de toi! Je commençai à en avoir marre! On devait se battre où parler chiffon?! - Je te tuerais et le reprendrais! Reprit-elle.


Elle parlait de lui comme s'il n'avait pas son mot à dire! Comme s'il n'était qu'un faire-valoir, un instrument. Une poupée sans âme...


Il l'avait peut-être été, mais ce n'était plus le cas.


- Ne parle pas de lui comme s'il n'avait pas son mot à dire, il n'est pas sans âme! Même si je mourais, il ne te reprendrait pas! Pas après moi, plus maintenant! Déclarais-je, avec une confiance que je ne ressentais, absolument pas!


Ce fut les mots de trop, elle fondit sur moi en criant, moins vite que Benaï, beaucoup moins vite. Je bloquai son coup à hauteur de ma gorge et rejetai son corps en arrière, elle toucha à peine terre et revint sur la droite. Je me déplaçai, elle abattit le vide. J'eus le temps de voir l'étonnement dans ses iris, avant qu'elle ne recule.


Elle était beaucoup plus lente et moins forte que je ne le croyais... À peine plus qu'Aiyanna. Je ne comprenais pas... Je restais concentrée, au cas où cela serait une feinte. Elle se déplaçait beaucoup, mais ne m'attaquait plus.

L'appel du loupOù les histoires vivent. Découvrez maintenant