Chapitre 1

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Je m'éveillai dans une pièce ensoleillée. Je me redressai et ne reconnus rien. Je forçai vainement mon cerveau à se mettre en branle.

J'étais dans une chambre, blanche, dépouillée de toute décoration, laissant un lit et une commode assortis, un miroir fixé au mur et deux portes, l'une en face de moi, l'autre à ma droite, c'était tout.

Mes souvenirs revinrent et la panique s'empara, peu à peu de moi. Les monstres ! Je m'étais faite attaquer par des monstres ! On m'avait probablement secourue, puisque j'étais en vie, mais qui ? Comment ?! Je sautai du lit et ouvris l'une des portes. Verrouillée !

Essayant l'autre, je tombai sur une salle de bain, dépouillée et blanche, elle aussi. Je courus aux fenêtres et fus émerveillée par la vue.

Le ciel était d'un bleu éclatant, au loin, une pente douce menait à une magnifique plage de sable blanc, grignotée par des vagues d'une hauteur impressionnante.

Le paradis !! 

Je laissai les lieux, m'imprégner et restai ébahie devant cette incroyable vue. 

Ce n'est pas le moment de s'extasier! 

C'était trop haut, pour que je puisse sauter, sans me casser une jambe, ou mourir dans d'atroces souffrances. 

Les fenêtres ne s'ouvraient pas, je n'aurais pas besoin de vérifier, dans quel état cela me mettrait.

J'entendis des bruits de pas. Je paniquai et reculai, vers la salle de bain, j'entrai et refermai derrière moi. 

Elle n'avait pas de verrou !!! Je cherchai quelque chose qui puisse servir d'arme, je ne trouvai rien à part le pommeau de douche. 

Je finis de le dévisser, au moment où quelqu'un entra dans la pièce d'à côté. 

Quelqu'un fit quelques pas dans la chambre, s'arrêta quelques secondes et s'approcha de la salle de bain.  

Je l'attendais tenant mon "arme" comme une matraque. La porte s'ouvrit lentement et un homme entra, je n'aurais aucune chance d'en sortir vainqueur... Il était immense ! 

Je déglutis difficilement et me promis de me battre comme une lionne. Il leva les mains en signe de paix.

- Qui êtes-vous ?! 

Je levai mon arme, le gros homme vit ce que j'avais dans les mains et éclata de rire.

Son hilarité était telle, qu'il dut s'appuyer des deux mains sur ses cuisses. 

J'en profitai pour le bousculer, il tomba, littéralement, sur le cul. Je courus en direction de la porte de la chambre restée ouverte. 

Cela ne l'affecta en rien, si j'en crus son rire qui résonnait toujours derrière moi. Dans le couloir, je décidai de tenter ma chance avec la porte, tout au bout à gauche.

J'y étais presque quand j'entendis le rire du colosse me suivre. Je ne regardai pas derrière moi, me concentrai et me préparai à dévaler les escaliers.  J'ouvris la porte avec fracas et me jetai... Directement dans les bras d'un homme...

Enfin, pas exactement!

Il n'eut aucune surprise et le choc de mon corps percutant le sien, ne l'avait, absolument pas, ébranlé !!

Je rebondis sur son torse et il me rattrapa sans effort apparent, m'empêchant de fracasser mon crâne sur l'encadrement de la porte.

Dans une position de tango, il me fixa un instant, ses yeux ambrés, étrécis semblaient lancer des éclairs. Effrayée, je reculai et rencontrai le torse rebondi de mon poursuivant. 

L'appel du loupOù les histoires vivent. Découvrez maintenant