Chapitre 44

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Il était de meilleure humeur, lorsque je le rejoignis au salon, le lendemain matin. Je m'assis et me servis un café, je le forçai à me faire une place sous son aisselle pour boire mon déca au lait. Il rit et me laissa prendre mes aises.


- Tu ne dors vraiment pas beaucoup...


Il me serra.


- Bien assez! Ne t'inquiète pas.


Je fronçai les sourcils.


- Qu'est-ce que tu faisais?


- Je réorganise les plans de sécurité. Je ne sais pas jusqu'où cela a été compromis...


Je ressentis son énervement et la blessure qu'avait créé cette trahison.


 Anoki était son ami, je ne comprends pas pourquoi il était allé jusque-là.

Je décidai de poser la question à Benaï et me contorsionnai pour le regarder.

- Tu sais pourquoi, il est allé aussi loin? Il m'observa, sourcils froncés. - Il n'était pas son âme sœur. Alors, je me demande... Pourquoi il a fait tout ça, après qu'elle ait brisé leur lien?


- Il n'en a pas parlé, mais il ressentait beaucoup d'amertume envers elle... C'est certain.


- Ah bon? Il vous l'a dit?


- Oui. Il a dit des choses pour blesser Mikasi. Nous blesser tous...


- Et toi, comment tu vas? C'était ton ami...


- Je vais bien, il a fait ses choix.


Je ne m'attendais pas à autre chose... J'étais, déjà, heureuse qu'il partage oralement, ses sentiments avec moi.


- Très bien...


Je me frottai à lui. Même s'il disait aller bien, mon instinct me disait qu'il en avait besoin. Je le fis plus fort et découvris qu'il était sensible aux chatouilles sur ses côtes. Nous jouâmes un moment.

Il m'attrapa les deux mains et les coinça dans une des siennes. J'abdiquai pour qu'il cesse de me chatouiller. Il le fit et me planta un baiser sur les lèvres avant de se relever.

- Qu'a t'il dit pour te blesser? Demandais-je. Ce fut la douche froide, toute la légèreté du moment s'envola, ne laissant qu'un gouffre de fureur et de tristesse. - Stop! C'est bon, ne me dis rien. N'y pense plus, je suis désolée. Je me redressai et plantai mes yeux dans les siens, je posai ma main sur sa joue. - Tout va bien. D'accord?


Je ne savais pas ce qu'il lui avait dit, mais y penser le mettait dans cet état. Comment Anoki avait pu lui faire ça? Comment les avait-il blessés, tous? Enfin, j'en parlerais aux filles, plus tard, si un jour il nous arrivait d'être, à nouveau, seules.

L'appel du loupOù les histoires vivent. Découvrez maintenant