Chapitre 54

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J'hochai la tête, Dakota tenait toujours mon t-shirt avec force, je desserrai ses doigts et pris sa main. Je lui souris.


- Viens avec moi. Il était minuscule et maigrelet, ses grands yeux marrons, étaient écarquillés de terreur, il me suivit docilement. Sa main était minuscule dans la mienne. Cet enfant n'a pas 13 ans, c'est impossible! Les hommes me suivirent, je sentais l'humeur et l'aura de Benaï, il harcelait tout le monde. - Tu resteras avec moi, tu ne dois pas me quitter, d'accord? Il hocha la tête. - De quoi, as-tu envie?


- Du poulet frit. Chuchota-t-il, l'air étonné et effrayé.


- Alors ce sera du poulet! Tu auras plein de poulet frit! Il sourit. Nous entrâmes chez moi. Les filles nous fixèrent. - Je vous présente Dakota.


Il se cacha derrière moi.


- Il sort d'où? S'étonna Aiyanna.


- C'était lui, dans les cachots. Répondis-je.


- Mais, c'est un enfant... S'étonna Aiyanna.


- Oui, il dit qu'il a 13 ans...


- Non, impossible! Fit Thala.


J'acquiesçai.


- Dakota, voici ma grand-mère, Sana, Thala et Aiyanna. Tu les connais, je crois. Il hocha la tête. J'ignorai le renâclement de Benaï - Et là, c'est Adam. J'allais vers l'interphone, Dakota me suivit, j'appelai les cuisines et demandai du poulet frit et tout un tas d'accompagnements. J'appelai ensuite l'intendant pour avoir des vêtements, à la taille de Dakota. Je caressai ses cheveux en parlant à l'intendant. Tout le monde me regardait, en chuchotant. J'emmenai Dakota dans la salle de bain. - Tu vas te laver un peu, tu sais le faire, hein? Il hocha la tête. - D'accord, alors je vais t'attendre à côté, tu n'as pas à t'inquiéter, je suis juste là. Assurais-je, en voyant ses yeux s'écarquiller. - Vas-y, je t'attends. Promis!


Je lui donnai une serviette. Il ferma la porte et je me tins sur le seuil du salon.


- Tu es folle! Il nous tuera dans notre sommeil!


- Ce n'est pas possible, tu ne dors jamais... Thala rit. - Écoute, tu te fais du souci, je le comprends, mais c'est un enfant, il ne doit pas avoir plus de dix ans. Il fait ce qu'on lui a demandé, il n'a pas de famille, de parents!


- Et tu l'as cru?


- Pourquoi il mentirait?


- Pour que tu aies pitié de lui.


- Arrêtes un peu! Comment tu veux qu'il pense à tout ça, avec un alpha virulent, qui le matraque comme un fou?!


- Elle a raison, il n'a pas de raison de mentir, je le crois. Il faut que nous organisions une descente. Nous les trouverons, s'il dit vrai et que plus de cent mercenaires ont débarqué, nous n'en n'avons pas encore vu la moitié. Lui rappela, Ahban.

L'appel du loupOù les histoires vivent. Découvrez maintenant