Nous rentrâmes, serrées les unes aux autres. Ahban et Sana ouvraient la route et Benaï et Mika la fermaient.
Lorsque nous arrivâmes au château, les hommes nous laissèrent avec les soldats. Aucun n'embrassa sa compagne, ce qui ne fut pas plus mal, vu l'état de Thala.
Chez moi, nous nous allongeâmes toutes les trois dans mon canapé, les unes serrées aux autres, dans un silence percé par les hoquètements de Thala.
Je n'en peux plus!
- C'est bizarre Thala, ce n'est pas la première fois qu'il part! Pourquoi tu es dans cet état-là? Tu n'avais jamais réagi aussi violemment...
- Je ne sais pas. Pleurnicha-t-elle.
- C'est ta grossesse. Lança Sana. Nous la regardâmes. - Ce sont les bébés ou tes hormones. En tous cas, l'un des deux, te pousse à chercher la sécurité, et là, c'est la présence de ton compagnon, dont tu as besoin... Pour les crises de nerfs, c'est surement les hormones. Rit-elle.
- Oh... C'est pour ça que tu voulais qu'on rentre, quand nous étions sur le continent... Je vois!
- Est-ce que ça va passer? Demanda Thala.
Nous rîmes.
- Ça va prendre du temps, mais oui!
Thala se releva, on dirait qu'elle allait mieux, maintenant qu'elle savait que c'était dû à sa grossesse.
- J'ai oublié que je devais aller voir le doc. Il ne m'a jamais envoyé les médicaments pour les nuits, vous savez...
- Tu dors mal? Demanda Sana.
- Oui, un peu.
- Ce n'est pas qu'un peu! Tu n'as pas dormi une nuit entière, depuis la première attaque. Déclara Thala.
- On t'a entendu hurler cette nuit... Ajouta Aiyanna.
Je fronçai les sourcils.
- Oui, bah c'est pour ça, je voudrais qu'il me donne quelque chose... Pour m'aider...
- Ma pauvre petite... Allons-y! Fit Sana.
Elle se leva, nous la suivîmes avec moins de grâce, enfin Thala et moi. Aiyanna, elle, avait la grâce d'une danseuse étoile...
Nous sortîmes et les soldats nous suivirent, ce n'était pas du tout ridicule... Nous nous moquâmes d'eux. Nous pouffâmes sur tout le chemin.
J'ouvris la porte du cabinet et nous tombâmes des nues.
Kel et le médecin se roulaient une pelle, digne d'un film pour adulte. Ils sursautèrent et nous regardèrent en se réajustant.
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L'appel du loup
FantasyJe rouvris les yeux, haletante et en sueur, je découvris un énorme museau noir soufflant bruyamment ; il était près, vraiment près... Son souffle chaud sur ma bouche et mon nez, me donna une sensation d'étouffement. Je levai les yeux et croisai un r...