Le 9ème jour, dimanche, je n'avais rien à faire après ma routine du matin. Je commençai à paniquer, quand je ne faisais rien, l'impression de suffoquer, de mourir, m'assaillait.
On dit que le temps qui passe, soigne les blessures, mais cela prenait trop de temps! Il fallait que je trouve de quoi m'occuper, constamment! Autant que je le pouvais.
J'allais me doucher rapidement et essayai de me rendre figure humaine. J'étais déçue du résultat, mes yeux étaient tellement cernés, que le maquillage ne servait à rien.
J'avais perdu du poids, paradoxalement, cela me donnait un air maladif, ou peut-être était-ce dû à mon teint blafard? Les deux? Mes cheveux étaient plats et ternes... Malgré mes efforts, le résultat faisait peine à voir.
Je laissai tomber et allais à la librairie, comme d'un fait exprès, elle était bondée... Je fis un tour et trouvai une place en attendant que la librairie se vide un peu... Sans son tablier, je n'aurais jamais reconnu le libraire/serveur.
Vers 16 heures, la pluie cessa et la librairie se vida. J'en profitai et sautai sur lui.
- Bonjour! Comment allez-vous? N'auriez-vous pas besoin d'aide? Croassais-je, en sortant mon CV. Il rit.
J'avais paniqué et n'avais pas pris la peine d'attendre qu'il réponde...
Encore un peu et je deviendrais une vraie sauvage!
- Bonjour! J'ai toujours besoin d'aide! Rit-il, en prenant mon cv. Il le parcourut rapidement. - Vous êtes institutrice? Pourquoi vouloir travailler ici?
- Parce que j'aime les livres, vous ouvrez tous les jours et que si je ne travaille pas, je vais devenir folle!
Il me regarda ahuri. Il se reprit et détailla mon visage. J'avais besoin de faire quelque chose de mes journées et cette librairie était ouverte tous les jours de 8h à 19h! Il y avait tout un monde de distractions et des milliers de choses à faire! Je vis de la pitié dans ses yeux, je ne pensais pas avoir l'air si pitoyable, pourtant...
- Quand est-ce que vous pourriez commencer?
- Maintenant!
- Ce ne sera qu'à temps partiel, je n'ai pas les moyens de vous prendre à temps plein!
- Je travaillerais à temps complet et vous me paierez un temps partiel!
- Je ne peux pas faire ça! J'aurais des problèmes!
- Je vous en prie! J'en ai besoin! Je vous promets de prendre des pauses lectures! Beaucoup!
Il rit.
C'est gagné!
Il me montra où poser mes affaires, un petit coin sous la caisse, me donna un tablier, je commençai par la salle. Je débarrassai, nettoyai les tables, les chaises, le comptoir, la caisse, un coté de l'escalier, je montai faire la poussière, rangeai les livres par genre et en sélectionnai quelques-uns pour mes futures pauses, je nettoyai l'autre côté de l'escalier, débarrassai encore.
Enfin, mon cerveau cessa de me torturer et mon cœur de me faire souffrir... Au moins pour quelques minutes. Je ne pensais qu'à la tâche que je faisais et à celle que je ferais ensuite. Pas le temps de pleurer non plus! Chaque fois que Mickael, me disait de prendre une pause, je lisais pendant quelques minutes et retournai au travail. Il ferma à 19 heures.
- Tu peux t'arrêter, Sharlee!! Dis donc, tu es un vrai bourreau de travail! Rigola-t-il.
- Oui, ça me fait du bien! Vous me sauvez la vie. Merci.
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L'appel du loup
FantasyJe rouvris les yeux, haletante et en sueur, je découvris un énorme museau noir soufflant bruyamment ; il était près, vraiment près... Son souffle chaud sur ma bouche et mon nez, me donna une sensation d'étouffement. Je levai les yeux et croisai un r...