Chapitre 8 - La douceur d'un foyer

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'Je suis devant l'entrée.' je lis sur l'écran de mon téléphone portable, tandis que les élèves quittent le bâtiment.

Hélios.

Il n'est pas en retard.

Je vois d'ailleurs que son message m'a été envoyé il y a quelques minutes, aussi je me dépêche de ranger mes affaires, sous l'œil visiblement curieux de Damon qui est encore là.

« Tu as l'air pressée. »

Bravo Sherlock, quelle déduction.

« Pas maintenant, Damon. » je rétorque en l'arrêtant de la main, avant de sortir de la classe en trombe, mon sac sur l'épaule.

Sans même faire cas des regards qui se posent sur moi, je traverse le bâtiment en trottinant. Je n'aime pas particulièrement courir, même lorsque je suis pressée, mais je n'ai pas assez confiance pour tenter de mettre Hélios en colère. Alexander est une chose, mais lui... Je n'arrive pas bien à le cerner.

En sortant, j'aperçois Duncan et Alexander, adossés contre un des arbres qui entourent l'école. Je le vois tourner la tête vers moi, mais je l'ignore, bien trop préoccupée pour lui prêter la moindre attention.

J'ai juste besoin qu'il m'ignore pour cette fois.

C'est comme avec les professeurs, il ne faut surtout pas les fixer dans les yeux.

« Miller. »

J'aurais du me douter qu'il ne comprendrais pas mon message subliminal qui disait « Lâche-moi les baskets. » Malgré tout je l'ignore et cherche la voiture de mon frère aîné du regard. Je ne crois pas l'avoir déjà vue depuis mon arrivée ici.

Hélios non plus d'ailleurs.

Je l'ai entraperçu sur de vieilles photos, mais je ne l'ai jamais vraiment vu en vrai. A dire vrai, je ne suis même pas sûre de pouvoir le reconnaître s'il se présente devant moi.

« Hestia ! » j'entends une voix profonde et masculine appeler mon nom et je suis presque sûre que c'est lui.

Je fais volte-face, tournant la tête dans tous les sens, avant d'enfin apercevoir la silhouette d'un homme grand et élancé, appuyé contre une belle voiture noire de sport.

Je n'y connais rien du tout en automobile, mais je n'ai aucun mal à voir qu'elle coûte un bras. Le nez toujours rivée sur la carrosserie luisante du bolide qui m'attends, je manque de rentrer dans le mur qui me fait office de frère, qui s'est avancé jusqu'à moi.

« Hestia. » il répète et je lève enfin les yeux sur lui.

La première chose qui me frappe en le voyant, sont ses yeux extrêmement vert, dont j'aperçois les reflets dorés à la lumière du soleil. Je ne crois pas en avoir vu de tels auparavant et je reste silencieuse, avant de me rappeler qu'il m'a parlé.

« Hélios. » je souffle, sur le même ton.

Il a de long cils clairs et une chevelure blond cendré qui tire vers le blanc, plaquée contre son crâne sur le côté et légèrement ondulée sur le haut de sa tête. Son apparence plus que divine explique probablement en partie son succès dans le monde du cinéma. Qui n'aimerait pas un homme si fin et élégant ? Il est particulièrement bien habillé, vêtu d'un beau blaser beige et d'un pull blanc en dessous.

Si Thésée est chaleureux et affectueux, Hélios est plutôt du genre froid et noble, ce qui ne lui donne pas l'air très avenant et accessible. Il est malgré tout plus populaire que jamais, parce que ce genre de personnalité fait rêver. Toutes pensent pouvoir être celle qui réchauffe son cœur gelé.

Shitty transmigrationOù les histoires vivent. Découvrez maintenant