« Tu m'appelles quand tu as fini, ok ? » me souffle Atlas, par la fenêtre entrouverte de la voiture.
Plantée avec Ally sur le rebord du trottoir, je lui fais un signe de la main en hochant la tête.
« A tout à l'heure ! » je lance en tournant les talons, pour éviter les effusions d'inquiétude et d'émotions des Redfield qui surviennent chaque fois que je quitte le domicile familial.
Déjà qu'ils m'ont laissé sortir...
Je pensais qu'ils diraient non, puisque je sortais avec d'autre êtres humains que des femmes, mais mon état mental un peu déplorable doit les avoir aidé à faire des concessions, car ils n'ont pas osés refuser, même s'ils n'étaient pas particulièrement réjouis. Et puis bon... La présence d'Ally a sûrement un peu aidé aussi.
« Bon, tu m'oublies pas, hein ? » me lance Ally.
Elle est sûrement un peu nerveuse que je la laisse en plan pour discuter avec Alexander et les autres – après tout, elle ne les connait pas – mais ce n'est pas du tout mon genre. Je me suis déjà retrouvée dans cette situation avant, alors je sais pertinemment à quel point ce genre de moments est déplaisant.
Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu'on te fasse.
« T'inquiètes, ça risque pas. » je la rassure avec un sourire, pianotant sur mon téléphone pour chercher l'adresse exacte d'Alexander.
Je sais que c'est dans le coin... Reste à savoir où. Ce qui me frappe malgré tout est que nous nous trouvons dans le quartier le plus chic de la ville. Là où tous les immeubles abritant les boutiques les plus prestigieuses et les firmes les plus célèbres de la région – et peut-être même du pays – sont toutes réunies.
« Putain... » je marmonne en me plantant devant le gratte-ciel qui surplombe tous les autres et sur lequel est écrit en lettres lumineuses « Gold Tower ».
L'abus total...
Et l'entrée est encore pire... Alors que je tape le code envoyé par Alexander sur la porte, une grand pièce m'apparaît, presque aussi grande que mon appartement du monde réel, avec un carrelage brun luisant à tel point que je peux voir mon reflet dedans et des murs blanc nacré sur lesquels sont peints des tableaux de maîtres comme si l'on était dans un musée.
« Eh bein... » marmonne Ally, qui s'arrête pour observer les alentours.
Elle a l'air surprise et il y a de quoi... Tout est luxueux et dernier cri ici, que ce soit les portes coulissantes de l'entrée, la pièce contenant des boites aux lettres en marbre noir, solidement fermées par des digicodes à la pointe de la technologie ou encore l'énorme miroir qui couvre presque tout un pan de mur et qui diffuse des publicités en 3D.
J'ai l'impression d'avoir fait un bond dans une autre dimension... En voyant l'apparence de la simple entrée, je peine à imaginer ce dans quoi Alexander vit actuellement.
Je me sens soudainement un peu intimidée de me rendre là-haut, mais c'est sans compter sur la main d'Ally qui se glisse dans mon dos et qui m'entraîne jusqu'à l'ascenseur. Celui-ci est étrangement commun par rapport au reste et diffuse même la petite musique hyper chiante des ascenseurs dans les films.
Celle qui vous reste en tête jusqu'à la fin des temps. Nous nous rendons prudemment jusqu'au 25e étage, scrutant les alentours avec attention comme si nous nous trouvions dans un espèce de musée du luxe.
« C'est dingue... » marmonne Ally.
Je hoche la tête.
C'est vrai que les Redfield ont une maison impressionnante, mais je dois dire que celle-ci en jette aussi... Dire que je n'aurais jamais pu mettre les pieds dans un endroit pareil dans le monde réel... Je tombe sur la tête c'est certain.
VOUS LISEZ
Shitty transmigration
FantasíaHestia Redfield est l'unique fille d'une des familles les plus prestigieuses de la ville. Elle a tout pour être heureuse : une famille riche, des parents aimants et un avenir radieux tout tracé. Pourtant, Hestia a un secret qu'elle ne peut révéler...