Épisode 115 : Sablorkarr

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Épisode 115 :

La nouvelle de la destruction d'Orl'asrk n'avait pas du encore atteindre l'île de fer ou alors les orques n'en tenaient pas compte car, contrairement à la partie sud du continent, pénétrer dans le nord avait été relativement facile. Le nombre d'orque et de compagnies armées était hallucinant mais à part ça tout était relativement calme. Eru et Pandore avaient quitté Giure lors du départ du navire des elfes car ce dernier voulait les suivre et ils s'étaient donnés rendez vous dans deux semaines devant la porte du gardien. Ayant fait à peu près la moitié du voyage depuis Fal'rair, les deux chamans étaient heureux d'approcher de la fin de leur périple. Afin de passer le port de Phi, ils s'étaient cachés parmi les moutons que transportaient un chariot marchand qui se dirigeait vers Sablorkarr, leur prochaine destination.

Sablorkarr était une ville orque construite comme une base militaire entre quatre haut pics, organisée autours de la célèbre tour d'opale. Elle avait été érigé sur la marche du nord et, au fil des années, elle s'étaient transformée en royaume sans foi ni loi ou la seule règle qui régnait était celle du plus fort. C'était devenu une jungle en plein cœur du désert. Toutes sortes de créatures s'y côtoyaient, des goules, des orques, des nains, des elfes, des gobelins. Elle aurait pu ressembler à Stoncarier si cette dernière avait été battis par des orques et dans un chaos le plus total. Pour Eru et Pandore, cette ville était à la fois une bénédiction et une malédiction. Ils étaient sur de pouvoir échapper aux forces du gardien qui les poursuivaient mais ils pouvaient aussi perdre leur vie.

C'est sous la fournaise du désert qu'Eru et Pandore pénétrèrent dans la ville, cachés entre les moutons. Ils dépassèrent les hautes murailles de grès et de roches et attendirent que le chariot s'immobilise pour sauter à terre et disparaître dans la foule.

-Bon, soupira Eru en rajustant sa longue veste de voyage, on y est, Sablorkarr. Je n'y croyais plus, c'était très long.

-Prochaine étape ? Lui demanda son amie.

-Trouver à manger, soupira t il. On va éviter les auberges orques et tout ça donc la meilleure option reste les marchés. Notre principale préoccupation va être l'eau, il faut qu'on sache où en trouver sur notre parcours.

A ces mots, ils s'enfoncèrent dans les rues sablonneuses en direction de la place centrale. Sablorkarr était construite autours de la haute tour d'opale, une tour refermant les dernières familles d'une espèce maintenant éteinte dans le reste de la Duat et qui régnait en maître sur le désert : les djinns. Leur chef, le grand djinn Maxios avait refusé la domination du gardien mais offert, en échange de la paix, la libre circulation de ses troupes dans son domaine. Eru s'était demandé quel était réellement sa puissance et son influence pour que le gardien n'entre pas en guerre contre lui. Il supposait qu'il devait au moins avoir le niveau d'Alain pour imposer ses propres règles. De ce qu'il savait, les djinns de la tour d'opale avaient mené une guerre il y a longtemps contre les vampires de la tour de sang et les célestes de la tour d'or. Cette guerre avait conduit ces trois races à se confiner dans leurs domaines respectifs pour éviter l'extinction : le désert pour les djinns, les montagnes du nord pour les vampires et les îles bénies pour les célestes.

-Je pense qu'il vaut mieux éviter la tour d'opale, murmura Pandore à son ami. Je sens de puissants sorts s'agiter sous nos pieds, les djinns sont des magiciens assez expérimentés pour nous percer à jour. Si il y en a peu sur Terre c'est car ils restent dans leur tour et je pense que c'est pour le mieux, alors ne les dérangeons pas.

Eru hocha la tête, il aurait bien voulu se mesurer au grand djinn mais il fallait qui garde son énergie en vue de la vengeance qu'il avait à accomplir. Les deux amis prirent la première ruelle qui s'ouvraient sur leur gauche et continuèrent vers le nord de la ville. Ils voulaient se rapprocher de la porte de sortie afin de repérer le terrain pour pouvoir s'échapper en cas de problèmes. Une ville comme Sablorkarr était dominée par la pègre et même les armées du gardien ne parvenaient pas à maintenir l'ordre. Au bout de quelques minutes de marche, ils rejoignirent la grande rue menant à la porte est, celle permettant de continuer sur la marche du nord. Mais ils tombèrent sur un immense attroupement de marchands et de voyageurs de toutes races qui insultaient dans tous les sens.

Edfou - Saison 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant