Nuit du mercredi 11 au jeudi 12 décembre 2029 – Sproul State Forest - Domaine Larkmîr
Malgré toutes les tentatives de Van pour prendre le pas sur Kadvael, le Maître Vampire avait systématiquement terminé sur lui, à le couvrir de caresses et le gaver de baisers. Il l'enivrait, avec ses étreintes, sa chaleur, ses regards qui volaient les siens. Van sentait sa lucidité lui échapper, complètement désarçonné, il n'en était pas à sa première nuit avec un homme et pourtant, il avait l'impression de n'avoir aucune expérience. Il y avait quelque chose de différent avec Kadvael et chaque fois que Van sentait son esprit s'égarer, chaque fois que des réminiscences cruelles venaient étouffer l'instant, son amant du soir le ramenait ici, dans ce lit, avec lui. Il ne savait pas exactement combien de temps s'était écoulé, mais Kadvael n'avait jamais cessé de le caresser, de chercher sur lui tout ce qui n'avait pas déjà été touché, avec ses mains et ses lèvres, sans qu'une seule fois il n'ait tenté de venir en lui. Et Van ne comprenait plus rien. Lorsque les baisers gagnèrent la région de son entrecuisse, l'excitation fit remonter une nouvelle érection et le chasseur baissa sur Kadvael un regard luisant de convoitise. Doucement, le Maître Vampire saisit sa verge et lécha son gland, ancrant son regard dans le sien. Encore son truc avec ses yeux, pensa Van, qui s'alanguit en gémissant. Son amant allait le prendre dans sa bouche quand le blond s'exclama :
— Fais gaffe aux crocs !
Kadvael pouffa par le nez, déconcentré mais amusé. Les crocs des vampires étaient rétractables cependant, ils n'en demeuraient pas moins pointus.
— J'ai l'habitude de faire avec, tu sais.
Son corps entier palpitait d'excitation, il désirait Van avec une ardeur invraisemblable, si fort qu'une érection douloureuse poussait contre son pantalon. Lorsqu'il prit son sexe dans l'étau de ses lèvres, il brûlait de le satisfaire, de le sentir frémir et de le voir perdre pied. Il savait exactement comment s'y prendre, parce qu'il tenait le regard de Van avec le sien, tandis que ses lèvres allaient et venaient le long de sa verge humide. La main du chasseur enfonça une caresse dans ses cheveux, son bassin remuait instinctivement, le plaisir et l'excitation gonflaient dans le nid de son entrecuisse, comme une bombe prête à exploser. Kadvael l'engloutit jusqu'à la base, comprimant son sexe dans l'étau de sa gorge et Van se détendit lascivement. Après quelques allers-retours, il se retira lentement puis remonta des baisers le long de son ventre, jusqu'à ses lèvres qu'il embrassa avec douceur. Il s'allongea entre ses cuisses et Van sentit son érection contre la sienne, sous le tissu de son pantalon. Il profita de cette soudaine proximité pour glisser ses mains dans son dos, caresser cette peau douce et la courbe idéale de ces muscles qui sans cesse lui échappaient.
— Il faut que tu me laisses te toucher, souffla-t-il contre ses lèvres.
Les yeux de Van n'étaient plus que deux billes luisantes, troublées par son transport. Kadvael sourit puis, doucement, remua contre lui, se permettant le vice de se caresser avec son corps.
— Je ne t'empêche pas de le faire, lui répondit-il avant de glisser des baisers dans son cou.
— Nan, mais tu n'arrêtes pas de... de bouger et de chopper mes poignets... et de descendre, je... arrête de te frotter à moi, laisse-moi penser.
— Penser à quoi ?
— Je ne sais pas...
Un désir animal grandissait en lui, ruait dans son bas ventre et bandait se muscles. Kadvael ne décrochait plus de Van et Van ne décrochait plus de lui.
— Van, souffla-t-il contre son oreille, j'ai très envie de toi...
Et sa main glissa sous ses reins.
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Assujetti
Paranormal« On en arrive à ma deuxième recommandation : ne te fais pas mordre. Quoi qu'il arrive, jamais. » Van, chasseur de vampires talentueux, se démarque par ses performances. Mais son tempérament dissident et son absence de respect pour la hiérarchie lui...