Chapitre 53 : Savoir te parler

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Jeudi 26 décembre 2029- Sproul State Forest – Domaine Larkmîr

Attaché au lit, Kadvael exhala un gémissement grave, lorsque la langue de Van glissa le long de son gland au rythme dramatique de ses lèvres fermées sur son intimité. Il tira vainement sur les menottes, contractant sa musculature qui se dessina plus profondément. Son amant l'engloutissait sans répit, jouant de sa bouche sur sa verge humide et palpitante, qu'il sentait gonfler contre ses joues. Le Maître vampire fronçait une expression à mi-chemin entre la contrariété et la sensualité, cisaillé entre son envie de se libérer et les délicieuses caresses de son amant impertinent.

— Van... gémit-il, on ne réveille pas les gens comme ça...

Sa voix rauque était vibrante de plaisir. Le blond se retira et sourit, les lèvres luisantes de stupre.

— Tu adores que je te réveille comme ça. (Il fit glisser sa langue le long de sa hampe.) Avoue-le.

— Détache-moi, protesta-t-il.

Van remonta des baisers le long de son ventre, lécha ses abdominaux avec un appétit de bête et vint s'étendre sur son corps comme un félin en chaleur.

— T'es long à venir, souffla-t-il contre ses lèvres.

— Parce que je suis tendu comme un arc, s'agaça-t-il. Retire-moi ces foutues menottes.

Le visage angélique de Van, penché sur lui, arborait le sourire sadique d'un démon dissolu. Ses yeux calculateurs, sa façon de pencher la tête et de le regarder de haut, rien n'inspirait la confiance.

— Allez Kadvael, détends-toi.

Et il ajouta d'une voix dangereuse :

— Fais-moi confiance.

— Je vais t'assassiner pour ça, tu le sais ?

Le sourire carnassier de Van s'élargit et il descendit le bassin pour frotter son érection à celle de Kadvael. Le plaisir vibra dans leurs corps.

— Ouh... j'ai peur...

Sur ce, il se redressa à califourchon sur Kadvael, puis saisit sa verge qu'il vint appuyer contre son entrée. Le vampire recula les hanches en grondant :

— Non, Van ! Mm... Bon sang, tu ne t'es pas préparé.

Mais la main de Van, glissée dans son propre dos, se referma sur sa hampe. Il le masturba doucement sans le lâcher des yeux, son magnifique éphèbe aux cheveux de jais, qui le dardait d'un regard furieux et inondé de désir.

— Descends...

Sa protestation s'étouffa dans un gémissement, quand la prise de Van devint plus ferme sur son intimité enflée. Il tira encore sur ses menottes et se tendit de tous ses membres, lorsque le blond rapprocha ses fesses de son sexe et le glissa entre. Il fronça les sourcils, sous le regard ardent de Van. Le plaisir gonfla dans sa verge, lorsque son chasseur s'enfonça doucement sur lui, étirant ses chairs serrées. Cambrée, ce dernier plissa une expression douloureuse, ses cuisses se resserrèrent autour des hanches de Kadvael et ses mains se crispèrent sur son bas ventre. Il ne s'était pas préparé, mais ils avaient couché ensemble peu de temps en arrière, n'était-ce pas suffisant ? Son orifice douloureux l'informa que non, ça ne l'était pas.

— T'es en train de te faire mal, pas vrai ?

Van rouvrit les yeux et tomba sur le regard moralisateur de Kadvael, couché et menotté au lit. Sa beauté surprenait toujours son cœur et le chasseur se retira, intimidé.

— J'ai juste besoin de lubrifiant.

Sur ce, il se leva et alla fouiller dans la commode en quête du tube en question. Il revint avec son trophée en main, heureux comme un pape et s'assit sur Kadvael sans plus de cérémonie. Le Maître Solvmorläs l'observa renverser le produit sur sa main et l'appliquer lui-même entre ses fesses. L'image fit rugir son excitation et il tira un grand coup sur les menottes, qui résistèrent en secouant le montant de bois.

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